Mais ils avaient tous les mêmes produits !!!! Faut arrêter avec ces conneries. Toutes les grosses équipes, et les leaders des petites équipes (mêmes les françaises) marchaient tous à la même chose, faut pas se leurrer. On a suffisament de témoignages aujourd'hui (Willy Voet, et le procès Festina, David Millar, et l'affaire Cofidis, Jorg Jaschke, Jesus Manzano, l'opération Puerto, les coureurs de l'US Postal, et d'autres enquêtes en Italie par exemple qui sont édifiantes) pour savoir que toutes les grosses équipes fonctionnaient de la même manière, et dopaient de manière organisée tous leurs coureurs systématiquement, et les petites équipes en faisaient de même avec leurs leaders seulement, faute de moyens. Il y'a eu un déphasage de 1993 à 1996 avec l'apparition de l'EPO, et les pionniers, la ONCE et la Gewiss qui dominaient de manière vraiment douteuse, et ont obtenu grâce à un usage massif de l'EPO, inconnu chez les autres équipes, que des coureurs moyens puissent gagner des grands tours (Berzin le Giro, et Jalabert la Vuelta), mais en 1996, l'équilibre était rétabli, et seul les risques inconsidérés que prenaient Riis (Mr 60% d'hématocrite), ont constitué un cas à part. Mais à part ces années-là, le mec qui a gagné le tour l'a fait parce qu'il était vraiment plus fort, et non pas plus dopé que tous les autres. Pour moi, comme pour Barton, aucun des tours d'Armstrong n'est le résultat du dopage, dans la mesure où ses adversaires prenaient la même chose, sinon d'un physique privilégié, d'un mental d'acier, et d'une capacité à souffrir plus que les autres.
Après, il y'a des considérations morales. Mais il faut comprendre que le cyclisme est un sport où la souffrance physique est énorme, les mecs qui sont dans les dernières pentes d'une étape de montagne en bavent énormément, et celui qui gagne est souvent celui qui sait repousser plus loin les limites de la souffrance. Et si tu as de l'ambition, et tu veux gagner quelque chose, et ne pas souffrir pour rien, ben tu prends des produits, parce que tu sais que les mecs autour de toi font la même chose. Quand David Millar est arrivé chez Cofidis en 1997, Tony Rominger lui a dit "Si tu ne te dopes pas, tu pourras peut-être gagner une course d'un jour, mais ce sera très difficile, mais gagner un grand tour est absolument impossible", à partir de là, si un mec a des ambitions dans ce monde-là, il fait ce que fit Millar quelques années plus tard, commencer à se doper. Tous ces mecs ne se rendent pas compte de ce qu'ils font, pour eux la dope, c'est normal, tout le monde le fait, et ça ne quitte rien à leurs mérites parce qu'ils continuent à souffrir sur leur vélo durant les grands tours. Mais la culture de la dope est tellement enracinée dans le cyclisme, que je pense que ce sport ne s'en sortira jamais. Aujourd'hui, l'EPO est facilement détectable, donc elle a disparu des pelotons, et ça se voit, ça va nettement moins vite, il ne reste que les transfusions aujourd'hui. Les années de plomb (1993-2010) sont derrière nous. Mais demain, quand un nouveai produit indétectable fera son apparition, ça recommencera, il ne faut pas se leurrer.
Enfin bon, c'est un débat intéressant, mais complétement HS, donc je vais arrêter là-dessus.
cobra a écrit:
Là où il a raison, c'est qu'ils sont tous dopé.
Maintenant, est ce pour autant qu'il faille louer les cyclistes où louer le plus dopé des dopés, je suis pas certain.
Tant qu'ils ont les mêmes produits et qu'au final c'est "équilibré", c'est leur problème, à la limite, mais quand il y en a un qui a de meilleurs produits que les autres, c'est moyen.
Et au delà du dopage, il y a le comportement.
Tu te dopes, tu gagnes, ok, t'es pas obligé de faire le coq, de te la péter ou de monter plus vite qu'une moto, style je vous encule tous.