Mathieu Valbuena, comment était l’ambiance dans le vestiaire au lendemain de la défaite à Troyes ? Hier (lundi), on avait un peu la tête dans le sac. On est tous déçu car on avait à cœur de prendre les trois points contre Troyes, qui était je pense une équipe à notre portée. Maintenant, il faut passer à autre chose. On a des échéances qui arrivent et aujourd’hui, on pense au match qui nous attend en Allemagne. On n’avait pas été bon à Valenciennes où on a pris une claque (4-1) mais on a su réagir lors des deux matchs suivants. Il faut faire de même après Troyes.
Quelle leçon tirez-vous de ce match perdu à Troyes ? Quand tu ne marques pas, tu n’es pas à l’abri de prendre un but casquette, d’un coup de pied arrêté ou encore d’être victime d’un hold-up. C’est là la clé du match. Si on marque, ils ne reviennent pas. Maintenant, il faut se servir de ces matchs-là parce qu’avant la fin de la saison, il y aura peut-être d’autres matchs qui peuvent ressembler à celui de dimanche. Mais il faut être beaucoup plus tueur. Il faut marquer parce que si tu ne marques pas, tu es forcément en danger. Il faut améliorer cette efficacité devant. C’est vrai qu’en ce moment, on est aussi en grande difficulté dans les coups de pied arrêtés et il faut remédier à ça. Il ne faut pas s’alarmer mais prendre conscience des choses.
Vous aussi vous avez raté quelques coups de pied arrêtés… Oui, moi le premier. Sur ce match, je n’ai pas bien tiré les coups de pied arrêtés. Il faut le dire. On sait très bien que ces matchs se jouent sur des détails et que les coups de pied arrêtés sont importants. Mais que ce soit offensivement ou défensivement, on a eu des difficultés contre Troyes.
Jeudi, il faudra retrouver l’efficacité… Bien sûr et on le sait. On est tous déçu et frustrés. Il y a aussi un peu de colère parce qu’on perd contre Troyes, qui n’avait pas gagné un match. Mais jeudi contre les Allemand, on aura à cœur de gagner pour pouvoir se rattraper. Mais il ne faut pas non plus tout noircir : on sait ce qu’on a fait de bien depuis le début de la saison, on sait les choses qu’il faut améliorer aussi. Il faut repartir de l’avant tout simplement et ne pas être abattu.
Cette défaite à Troyes peut-être constituer le début d’un long couloir obscur ? On est à la 9eme journée, c’est vrai qu’on a eu un revers à Valenciennes et qu’on a perdu contre Troyes, mais on est premier à égalité avec Paris. On aurait signé en début de saison pour être là. On sait ce qu’on a très bien fait depuis le début de la saison : on a enchaîné dix victoires et on a réussi à faire du beau jeu. Maintenant, il faut garder l’état d’esprit qui a fait notre force. Il faut être régulier dans nos performances et surtout avoir les mêmes motivations quand on joue contre le PSG, contre Lyon, ou contre Troyes. Il faut repartir du bon pied dès jeudi comme on a su le faire après Valenciennes. « Le coach était très en colère » Personnellement, aimeriez-vous souffler jeudi pour être au mieux dimanche ? Moi, je veux jouer tous les matchs. Tout va bien physiquement, j’ai envie de jouer et je ne pense pas à dimanche. C’est important de gérer un groupe, le coach sait le faire, on n’a pas un groupe très élargi mais Barton peut jouer la Ligue Europa. Il y a les médecins qui font des bilans. Quand tu joues dans un match, ça laisse beaucoup de traces mais on est des compétiteurs, on a envie de jouer. Maintenant, il faut des gens frais aussi. Aujourd’hui, notre objectif est de reprendre de la confiance et de pouvoir aller gagner à Mönchengladbach.
La blessure de Gignac pose-t-elle un problème ? Une blessure n’est jamais la bienvenue. Gignac avait fait un très bon début de saison, il a fait beaucoup d’efforts lors de sa préparation et il avait été récompensé. Il avait marqué des buts alors forcément, quand tu n’a pas un groupe très important, une blessure est beaucoup plus problématique. C’est vrai que c’est dommage pour « Dédé » mais j’espère qu’on arrivera à pallier son absence : on a confiance en Rémy, qui revient de blessure. Il faut le temps qu’il se réadapte mais il revient dans la compétition.
Est-ce que cela va changer votre façon de jouer ? Ce sont deux joueurs aux caractéristiques différentes mais ma façon de jouer restera la même. Je sais que les deux aiment bien prendre la profondeur. Je me suis bien entendu depuis le début de saison avec Gignac, comme je me suis bien entendu la saison dernière avec Loïc.
Une défaite en Ligue Europa jeudi serait-elle malvenue avant Lyon ? Oui, forcément. Les victoires, c’est très important parce que ça te donne beaucoup de confiance. Au début, on disait que la Ligue Europa était un handicap parce qu’on laissait beaucoup de forces à cause de notre effectif qui n’est pas très important. C’est un handicap mais les matchs de Coupe d’Europe sont de gros matchs à jouer, on a pu le voir à Fenerbahçe. Après cette défaite contre Troyes, jouer rapidement, ça ne nous laisse pas le temps de gamberger et surtout de pouvoir se rattraper contre Mönchengladbach. On a à cœur d’aller faire un gros résultat là-bas pour emmagasiner de la confiance avant de recevoir Lyon dimanche.
Le coach a-t-il changé en cette période où l’OM va moins bien ? Quand tout est beau, quand tout est rose, quand ça marche et que tu es premier, tout va bien. Mais c’est vrai qu’il est là pour nous sensibiliser, pour nous rappeler à l’ordre, nous piquer dans notre orgueil et nous dire les choses qui ne vont pas. Il nous a rappelé ses attentes et est encore plus derrière nous. Il est beaucoup plus sévère aussi mais c’est tout à fait normal. Après, les coachs sont tous différents. Notre coach est quelqu’un qui a un rapport humain important. Il hait la défaite. Dimanche, il était très en colère, à juste titre, et il nous l’a fait savoir. Il nous a fait remarquer qu’on n’avait rien fait. Il nous demande surtout de ne pas nous enflammer parce que ça va très vite. Il veut nous remettre sur le droit chemin et surtout éviter qu’on ne prenne la grosse tête. « En confiance » Aurez-vous le couteau sous la gorge contre Lyon ? Le championnat est long. On ne fait pas un début de saison catastrophique, on aurait pu faire mieux, on aurait pu faire pire aussi. On sait très bien que contre Lyon, ça va être un gros match mais on n’a pas le couteau sous la gorge. Il faut juste se remettre dans le droit chemin et corriger ce qui n’a pas été.
Voyez-vous des similitudes entre les défaites à Valenciennes et Troyes ? Non, je ne pense pas. A Valenciennes, j’ai le sentiment qu’on est rentré tranquillou (sic) sur le terrain en pensant qu’on allait gagner. Contre Troyes, je n’ai pas eu ce sentiment-là. On a essayé, on a beaucoup centré, il y a eu de la malchance, de la maladresse…. Mais je ne peux pas dire que l’état d’esprit a été mauvais. Il y a eu des manques. Forcément quand tu perds, il y a des manques. Il faut remédier à ça. On a su le faire donc il n’y a pas de souci : on va le refaire.
Personnellement, comment vous sentez vous ? Je me sens en confiance. Ça s’est bien passé aussi avec l’équipe de France, je suis dans une très bonne période. Physiquement, je me sens frais. Ce match contre Troyes m’a un peu frustré, c’est dommage.
La prochaine étape pour vous désormais est-elle de débuter avec l’équipe de France ? On a toujours envie de commencer un match. Contre l’Espagne, ça s’est bien passé. Quand je suis rentré, j’ai essayé de faire ce que je sais faire. Maintenant, bien sûr qu’on aspire toujours à débuter et à gagner sa place de titulaire. C’est un objectif personnel avec l’équipe de France.
_________________ HOJBERG 
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