vous avez vu l'appel du pied du pere aulas ?

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Le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, vise le podium, derrière un PSG qu'il trouve surdimensionné
De plus en plus présent sur le terrain médiatique, le président lyonnais assure que le match nul ramené de Marseille (2-2) place l'OL en bonne position pour une place sur le podium en fin de saison, derrière Paris, qu'il évoque avec espièglerie.
Jean-Michel Aulas, ce match nul est-il un bon résultat pour l'OL ?
Déjà, il faut vraiment ne pas avoir l'habitude d'arbitrer les matchs pour ne pas voir le hors-jeu de Brandao sur le premier but. On le voit de la touche, donc on pouvait le voir sur le terrain. Il devait avoir de la buée sur les lunettes. C'était un bon match, on s'est mis un handicap pour voir si on était capable de remonter deux buts, comme à Lorient. On n'avait pas pensé qu'il n'y avait pas de prolongation pour prendre nettement l'avantage ! C'est un bon match pour se rassurer. Quand vous prenez quatre points à l'OM, c'est important psychologiquement.
On sent quand même des regrets ?
On était mal partis, mais globalement on a eu plus d’occasions que Marseille. Il y avait mieux à faire ce soir, mais le plus important dans ce type de confrontations pour le haut du classement, c’est qu’on prend plus de points. Trois points à l’aller un au retour, ça fait quatre points contre un. Si on peut poursuivre face aux équipes de tête avec la même arithmétique, ça sera mieux que pour les matchs allers où on avait mal négocié ces matchs.
Votre équipe vous surprend-elle ?
Elle est surtout très maladroite, on a eu trois occasions très nettes avant l'ouverture du score et si on avait mis ses occasions, il n'y aurait pas eu photo. Jusqu'à présent, on perdait les gros matchs à l'extérieur, aujourd'hui, on a fait nul. Il faut regarder le choses positivement : on reste un point devant Marseille, c'est plus qu'une bonne performance, c'est se mettre dans de bonnes conditions pour aller chercher le podium en fin de saison.
Comment voyez-vous la fin de saison de Lyon et de Marseille ?
Ecoutez, je crois que c’est bien déjà que les deux équipes phares du championnat soient sur les quatre tableaux et notamment en Champion’s League. Ça veut dire que ces deux équipes jouent sur tous les tableaux pour la collectivité, car si on se qualifie en Champion’s League, c’est formidable pour le public et pour soi-même mais c’est bien aussi pour les autres équipes, car ça fait des points UEFA. Et la France a besoin de prendre des points UEFA. C’est un premier point. Après, il y aura une finale de Coupe de la Ligue qui sera intéressante au Stade de France : il fera certainement moins froid qu’aujourd’hui et il y aura aussi des joueurs qui n’étaient pas là aujourd’hui. Marseille était très handicapé aujourd’hui sur le plan offensif. Sur le championnat, l’OM et l’OL ont la capacité de finir dans les trois premières places. Ça sera difficile car Paris est loin devant, mais on peut penser qu’on va essayer de se rapprocher. Et sur les matchs de Coupe de France, on est bien parti aussi pour se rapprocher des dernières possibilités d’aller en fin de Coupe. C’est une bonne performance des deux équipes qui ont eu beaucoup de soucis, à cause de la rigueur budgétaire, des blessés qu’on a à Lyon… Et on a un championnat, avec Paris, plus difficile que les autres années.
« Une association avec l’OM pour aller contrarier Paris »
Est-ce que ce sera difficile d'aller chercher le PSG ?
Ça va être difficile, mais quelque chose me dit que, quand on fait trop, trop vite... Du fait de la différence de moyens investis, de l'exigence des medias et des supporters, je conseille aux dirigeants du PSG qu'ils achètent du Lexomil parce que ça va hurler au loup à la moindre défaite. Avec l'OM, on espère bien battre Paris et je propose de faire une association avec l'OM pour déloger le PSG de son piédestal.
Paris jouerait un autre championnat que les autres ?
Non, pas du tout, mais Paris a mis beaucoup plus de moyens avec un investissement considérable. On a l’impression que pour être sûr de ne pas se rater, ils s’en rajoutent même là où ce n’est pas obligatoire. Ceci étant, Paris n’a pas survolé son match contre Evian, qui est pourtant censé être moins fort. Paris a de bonnes chances d’arriver à son objectif, surtout l’année prochaine. Cette année, je pense que le championnat n’est pas encore joué et qu’il y aura pour Paris pas mal de matchs difficiles dès lors qu’ils vont jouer contre les équipes de tête à l’extérieur.
Est-ce qu’accrocher le podium cette saison sera plus difficile que les autres saisons ?
Il y a un concurrent de plus, qui est Paris. Montpellier a les caractéristiques pour y être. Déjà l’année dernière, ils avaient fait un bon début de championnat. Il faudra voir. Nous, on est allé jouer à Montpellier avec quatorze professionnels absents. C’était un peu comme Marseille dimanche soir avec l’OM qui alignait deux stagiaires sur le banc, nous on en avait trois. Il faut un peu de chance aussi. Ce sera aussi difficile que les autres années, ça se jouera dans les cinq derniers matchs. Pour le moment il n’y a, à mon avis, rien de fait, même si Paris a du fait de ses réserves un avantage psychologique et un potentiel supérieur aux autres.
Comment à moyen terme des clubs comme Lyon ou l’OM peuvent-ils concurrencer Paris ?
Paris a deux ans avant la mise en place du « financial fair-play » pour mettre en place ses structures. Le « financial fair-play », vous le savez, demande aux clubs d’être équilibrés et qu’il n’y ait plus d’abandons de créances. Les actionnaires ne peuvent plus à un moment donné mettre de l’argent à perte. Il faut trouver des ressources. L’OM est en train de construire un stade magnifique, Lyon va en construire un aussi, c’est par ces structures qu’on arrivera à les concurrencer et aussi par le fait qu’il y aura une règle du jeu qui sera le fair-play financier. Mais c’est vrai que pour les deux années qui viennent en plus de cette année, ça va être compliqué parce qu’on l’a vu, ils mettent des moyens surdimensionnés par rapport aux autres équipes. Ma foi, c’est un peu la règle du jeu : il y a eu Chelsea, Manchester City… Ce n’est pas pour ça que les choses sont définitivement réglées. Je propose qu’on fasse une association avec l’OM pour aller contrarier Paris, je ne sais pas sous quelle forme, mais on va essayer de se serrer les coudes…
Avec G.B. à Marseille