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Actualité : Incidents Chelsea-OM (02/10/2010)
La parole aux South Winners
Mécontents du non-traitement médiatique de la mésaventure qu'ils ont connu à Stamford Bridge, les South Winners s'expriment sur Le Phocéen...
Le Phocéen : bonjour Franck (responsable des South Winners), votre groupe a publié un communiqué dénonçant l'attitude des médias (lire ici) qui n'ont pas évoqué ce qu'il vous est arrivé mardi à Stamford Bridge, pouvez-vous nous raconter votre mésaventure à Chelsea ?
Franck Balligand : "Le mardi, on a passé la journée à Londres, il y avait les autres groupes, tout s'est très bien passé, nickel. À 18h on se retrouve devant Stamford Bridge. On amène notre bâche avec un certificat comme quoi elle est ignifugée (non inflammable), tout ça, réglé avec la sécurité de l'OM qui avait fait plusieurs réunions auparavant, pour déterminer la liste du matériel que l'on pouvait rentrer dans le stade. On s'est gentiment conformé à ça, mais une fois devant le stade, on nous dit que la bâche ne rentrera pas, sous le seul prétexte qu'elle est trop grande. Il faut imaginer que nous, on a fait 17h de car pour amener notre bâche, pour l'avoir avec nous, pour ne pas la mettre dans l'avion..."
C'est à ce moment qu'interviennent Guy Cazadamont (responsable de la sécurité de l'OM) et Jean-Claude Dassier (président de l'OM) ?
F.B. : "Oui, après d'interminables discussions, on a demandé à avoir les responsables de la sécurité de l'OM. Mais ils se sont heurtés au même mur... Il est alors 20 heures passées, le match va bientôt commencer, je dis à mes gars de rester calmes, de ne pas se faire remarquer malgré la frustration. Et tout le monde se tient au carreau. À notre demande, Guy (Cazadamont) fait alors venir Dassier lui-même. Le président du 14e club d'Europe se retrouve alors en train de négocier... avec un steward de Chelsea ! Ils n'ont pas pris la peine d'envoyer un responsable. Ils nous ont traités, nous supporters, comme de la merde, et le club, l'OM, aussi."
Finalement, la bâche est rentrée ?
F.B. : "Oui, alors que le match avait débuté, Dassier s'est retrouvé à essayer de trouver une place pour la bâche dans le parcage marseillais. On est alors enfin autorisé à rentrer avec la bâche, mais le match avait commencé depuis 40 minutes... À ce moment-là, moi et Cano (le capo des Winners) - les deux qui avaient discuté avec les vigiles de Chelsea - on nous déchire nos billets et on nous refoule dehors, tout comme Cazadamont qui s'est fait retirer son badge UEFA, ainsi que les stadiers de l'OM. On n'a pas vu le match, ni le stade... Pire, on nous a mis sur le trottoir dans une rue à côté, parce que là où on était, c'était encore la propriété de Chelsea.... Ça a continué pendant le match, ils ont sorti un par un plusieurs supporters, dans les tribunes, il y a un père qui a été séparé de son fils, quand il y avait deux mecs qui se connaissaient, ils les séparaient aussi ! Après tout ça, on a regagné notre car à la fin du match, sans qu'il y ait le moindre incident, tout le monde a joué le jeu, tout le monde est resté calme."
Vous regrettez que tout cela n'ait pas été dit ?
F.B. : "Oui, car quand on lit les journaux après Chelsea, ce sont les stadiers qui ont connu une mésaventure. Nous, pas une seule fois il a été dit qu'on a été exemplaire, qu'on a été maltraité, qu'il y a eu 40 mecs qui sont rentrés dans le stade au bout de 40 minutes de jeu, que ceux qui avaient tenté de jouer les médiateurs ont été refoulés dehors. C'est symptomatique du traitement médiatique qu'on nous réserve à chaque fois. On ne parle de nous que dans la merde, jamais en bien. On en a marre que quand on fait de bonnes choses, personne n'en parle : il n'y a pas un fumi dans notre tribune depuis le début de l'année, on a un discours d'apaisement à longueur de match, il y a quinze jours, on a fait rentrer cinquante orphelins de sapeurs pompiers pour qu'ils donnent le coup d'envoi d'OM-Sochaux, mais ça, personne ne le dit..."