Fab' Olszewski
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S’il y en a bien un qui n’a pas été surpris par la démission précipitée de Marcello Bielsa de l’Olympique de Marseille, c’est Fabrice Olszewski. Lui-même avait beau avoir quitté le club à la fin de la saison dernière, il s’attendait en effet au départ de l’entraîneur marseillais. C’est tout du moins ce qu’a expliqué l’ancien traducteur-gaffeur du technicien argentin dans une interview accordée à J+1, sur Canal+ Sport. "Moi oui, je savais qu’il partirait. On ne pouvait pas continuer comme ça, a-t-il ainsi confié. Un jour énervé il disait ‘je n’aurais pas du signer dans ce club’. (…) Parce qu’il a des joueurs qu’il voulait garder impérativement et qui sont partis… Morel, Fanni, Payet. Ces trois-là… Ils voulaient les garder."
De la même manière, Olszewski n’avait d’ailleurs pas été étonné par la conférence de presse tonitruante de l’ancien sélectionneur du Chili en septembre dernier. "Oui. Le coup je l’ai vu venir… On voyait bien que le mercato ne se passait pas comme on voulait. J’ai averti le président : ‘vous savez, le coach n’est pas très content’, a-t-il raconté. Il me dit : ‘t’inquiètes pas Fabrice, moi j’ai l’habitude des situations comme ça’. Dans le staff technique, tout le monde savait que ça allait péter. (…) Une des réunions avant que ça pète, je voyais bien ce que disait le coach, ce que disait le Président, et un moment j’ai dit ‘attendez, ce n’est pas ce qu’il essaie de dire’. Le coach m’a dit ‘toi tu te tais, tu traduis seulement’."
Je dis ‘je suis complètement bourré, ça craint’
Fabrice Olszewski
Ce qu’il n’a pas vu venir en revanche, c’est leur altercation au cours d’une séance d’entraînement, El Loco menaçant d’en venir aux mains avec son traducteur. "Lors d’un entrainement je lui ai dit qu’il abusait de son pouvoir, tout de suite il est parti dans les tours, moi aussi. Il redescend et moi aussi, et me dit on va régler ça en se promenant par une discussion. Je pensais qu’il voulait parler, on arrive en haut et là il me dit ‘allez on va régler çà à coups de poings parce que c’est la seule manière de régler ça’, j’explose de rire et je m’en vais. Il s’est excusé après, moi aussi, on a réglé ça très facilement. C’est une personne gentille avec un bon font, mais après il se laisse enfermer dans son personnage. (…) Moi je lui ai dit : je vous compare à Van Gogh. Vous êtes un génie, au niveau du foot vous êtes comme Van Gogh mais au niveau relation humaines c’est un peu plus compliqué. Il avait trouvé la comparaison flatteuse pour lui."
Et Olszewski de narrer également une anecdote sur sa première conférence de presse, à la sortie d’un match, effectuée après avoir bu plusieurs whisky-coca… "En fait je ne faisais pas les conférences. Lors du deuxième match c’est Franck Passi qui la fait, je monte à l’étage avec Aloé, 19ème joueur, on s’assoit dans un salon VIP, l’hôtesse me dit : « qu’est ce que vous voulez boire ? ». Aloé dit : « un coca » et moi « c’est possible un whisky coca ? ». Elle me dit oui bien sur. Je regarde le match, à chaque fois que je vidais mon verre elle me le remplissait… On fait match nul c’est tendu, je descends au vestiaire et là l’attaché de presse me dit : ‘Fabrice c’est toi qui fait la conférence de presse’. Ouah (sic), je dis ‘je suis complètement bourré, ça craint’ ! J’arrive je traduis bien, mais c’est une 1ère conf, je regarde les journalistes, et puis là, blanc! Qu’est ce qu’il a dit, c’est quoi la réponse… Si vous reprenez la 1ère conférence de presse, si vous regardez ce que je dis, c’est pas vraiment ce qu’avait dit le coach."
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