Les incidents entre supporters marseillais et supporters lyonnais ont fait beaucoup de bruit depuis samedi. Pris dans les affrontements, les South Winners ont tenu à publier un communiqué sur le site (
www.sw87.com) pour donner leur version des faits. S'ils ne cautionnent pas les violences, ils estiment avoir été attaqués par les Bad Gones et n'avoir eu d'autres choix que de se défendre.
"Nous ne cautionnons pas ces violences qui nuisent à l’image du groupe, à l’Olympique de Marseille, au mouvement ultra et au football français. Il est important de n’oublier aucun détail pour juger les responsabilités de chacun. Beaucoup de preuves de nos dires seront facilement vérifiées par les vidéos du péage. Les South Winners n’avaient pas d’autres choix que de se défendre face à l’attaque des lyonnais pour leur sécurité et celles des adhérents présents" précise le communiqué en introduction.
Les South Winners soupçonnent les Bad Gones d'avoir été présents au péage de Bollène non pas de manière fortuite, mais dans l'espoir d'y retrouver des supporters stéphanois et marseillais : "Il est très important d’expliquer pourquoi le péage de Bollène n’est peut-être pas un concours de circonstances. Lors de tous les déplacements, quand nous devons emprunter l’autoroute du soleil, les South Winners s’arrêtent à ce péage pour récupérer des adhérents. Bollène est aussi un point de ramassage habituel d’une section de supporters stéphanois. En résumé, tout le monde savait qu’il y avait de fortes chances de voir à cette heure-ci des marseillais et des stéphanois à ce péage. Il est arrivé dans le passé que les bus marseillais et stéphanois se croisent sans qu’il y ait d’incidents. Les enquêteurs devront bien regarder l’heure à laquelle les lyonnais ont été avertis du report du match à Nice et leur position exacte sur l’autoroute."
Le SW87 explique ensuite que les Bad Gones ont pris par surprise le bus marseillais : "A notre arrivée au péage, un bouchon s’était formé. C’est à ce moment-là que le bus des lyonnais et celui des marseillais se sont retrouvés à proximité. Jusqu’au début de l’attaque, les South Winners ignoraient la présence des Bad Gones. Soudain, alors que tous les South Winners étaient à l’intérieur du bus, les lyonnais, armés, ont attaqué le bus : pare-brise et vitres latérales éclatées, barres en fer, canettes, essuies glace arrachés pour empêcher le bus de repartir sous une pluie diluvienne. Certains lyonnais n’ont pas hésité à faire des signes nazis et proclamer des insultes racistes.L’attaque était bien huilée alors qu’aucun Winners n’était sorti du bus. Alors comment faire ? Rester assis en silence et se faire lyncher dans notre propre bus ? Malheureusement, nous n’avions d’autres choix que de nous défendre, pour préserver notre bus, mais surtout pour nous protéger. Il n’y avait pas d’autre issue."
L'affrontement a fait 17 blessés. Parmi les blessés, un supporter lyonnais a été percuté par le mini-bus des Winners, dont le conducteur est en garde à vue. Le groupe raconte l'incident : "Lors du départ précipité, les lyonnais ont poursuivi leurs attaques (là encore les images de TF1 le prouvent) et se sont mis en travers de la route. Les bus ont pu passer mais le J9 n’a pu éviter de percuter des supporters qui voulaient à tout prix s’interposer et mettre leur propre vie en danger."
Le groupe conclut : "Nous sommes vraiment désolés d’avoir fait subir ces scènes de violence à tous les usagers de la route qui étaient présents au péage. Nous nous sommes fait attaquer, nous nous sommes défendus. Nous ne sommes pas des enfants de cœur mais nous connaissons nos valeurs et vivons notre passion."