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L'OM perd-il son temps ?
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Publié le mercredi 23 mai 2012 à 07H11
L'avenir de Didier Deschamps à Marseille est flou alors que le club doit préparer la prochaine saison.
Didier Deschamps et Vincent Labrune jouent au jeu du chat et de la souris.
Didier Deschamps et Vincent Labrune jouent au jeu du chat et de la souris.
Photo Bruno Souillard
À l'OM, rien ne se passe comme ailleurs. C'est acquis, et Didier Deschamps aime à le répéter. Montpellier, malgré la frénésie qui entoure la célébration de son premier titre de champion de France, sait que René Girard défendra les chances de la Paillade. Ses trois poursuivants au classement de Ligue 1 sont dans la même situation : le PSG est sur la même longueur d'onde avec Carlo Ancelotti, tout comme les Lillois avec Rudi Garcia et les Lyonnais avec Rémi Garde. Mais du côté de l'OM, c'est le flou le plus complet.
Un mystère savamment entretenu par les principales parties concernées, que ce soit l'entraîneur ou les dirigeants. Une bouillabaisse indigeste qui prend la tête à tout un club. Soit. Et à tout une ville. Vraiment ? Il faudrait tout de même rappeler que l'on parle là uniquement de football. La seule préoccupation des Marseillais serait donc de savoir ce que va bien pouvoir faire le champion du monde 98. Même lui ne le sait pas, et son entourage ne rate pas une revue de presse quotidienne pour recueillir des bribes d'infos. "Mais on s'aperçoit que même vous, vous ne savez pas", a confié un membre du staff récemment.
Le technicien olympien est encore lié au club pour deux ans (avec une clause libératoire de 3,5M€). Pour l'heure, il patiente avant l'entrevue programmée avec son président et son actionnaire, un rendez-vous qui, selon certains, aurait été reporté de quelques jours. Et pendant ce temps, l'OM serait suspendu à la décision de son entraîneur et mettrait en péril la préparation du prochain exercice, à en croire les fidèles les plus enflammés.
L'interrogation sur l'avenir de Deschamps est légitime, bien qu'elle horripile les dirigeants marseillais, et "DD" en particulier. Michel Seydoux, président du Losc, livre un éclairage intéressant sur cet aspect de la préparation d'un club. "Je ne souhaite pas interférer dans les affaires de l'OM, mais je pense qu'il n'y a pas de règle, observe-t-il. On compose en fonction des événements. L'été dernier, à Lille, on a eu une période similaire avec le vrai-faux départ de Rudi Garcia, mais je ne pense pas que cela ait perturbé nos joueurs. J'ai davantage l'impression qu'il s'agit d'une perturbation médiatique, que les médias instillent une pression là où les dirigeants ne devraient pas en avoir."
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