lindien a écrit:
C'est juste que tout les bien pensants qui vont voir 3 ratios sur le site du MINEFI et se posent en censeur de l'action des politiques ça me fait sourire.
Si j'étais électeur à thonon, pas dit que je voterai pour ce Maire, pas dit que je ne lui accorderai pas à nouveau ma confiance.
L'égalité devant le service public est faux problème, le vrai problème, c'est le périmètre des services. A force de considérer que tout et n'importe quoi releve du service public et de l'égalité d'accès aveugle, on est entrain de le tuer le Service Public à la Française.
Quand on gagne bien on a pas droit à plus d'accès, par contre on peut contribuer plus. Quand on gagne bien on a pas besoin des allocations familiales versées aveuglément sans conditions de ressources, sans affectation à une dépense.
Le compteur de la dette publique affiche 5.000 euros seconde. Continuons de croire que nous pouvons continuer à tout financer sans discernement.
Ici, il n'y-a pas de lien entre le déficit public et la municipalité qui refuse un service utile à une partie de sa population alors qu'elle en a les possibilités financières:
ce n'est pas une contrainte c'est un choix. De plus les collectivités locales ont obligation de financer leurs dépenses de fonctionnement par autofinancement, s'il n'est pas dépensé dans ce service à la population, il le sera d'une autre manière ou servira à réduire encore plus les impôts locaux. A l'inverse, on peut considérer qu'obliger des chômeurs qui essaient de s'en sortir à s'occuper de leurs jeunes enfants durant la pause repas ne facilite pas leur retour sur le marché du travail, chômage qui représente un coût pour la collectivité.
Une réponse efficace à la réduction de la dette publique ça passe par une réforme ambitieuse de l'État et des collectivités locales: supprimer les doublons administratifs entre les services étatiques et territoriaux parce qu'à ce jour la France reste au milieu du gué dans la décentralisation du pays.
C'est aussi rationaliser, véritablement, la carte des collectivités locales. Il est anormal que des communes voisines puissent entreprendre de lourdes dépenses d'investissement similaires alors que l'équipement aurait pu être mutualisé. Dépenses d'investissements inutiles porteuses de déficit public et qui par ailleurs ajoute des charges de travail aux services de l'État et contribue par là-même à accroître ses dépenses de fonctionnement. Je remarque que Thonon-les-Bains ne fait parti d'aucune intercommunalité, je ne sais pas qui en est le responsable, mais ça ne va pas dans le sens d'un meilleur efficacité de la dépense publique.
Réduire la dette publique, signifie également réforme de la fiscalité locale ou meilleur péréquation pour éviter du plus possible que des collectivités riches gaspillent des ressources qu'elles ont en abondance alors que d'autres collectivités, plus défavorisées, sont contraintes d'emprunter et par là-même accroitre l'endettement public pour entreprendre des investissements indispensables.
Réduire la dette publique, ça passe aussi par un plus grand sens des responsabilités des politiques nationales, sortir du court-termisme électoraliste, est-ce qu'il est toujours raisonnable de réduire les recettes de l'État (réduction de l'IR), niches fiscales, sans avoir préalablement entrepris des réformes structurelles ambitieuses et indispensables ... au point que l'État emprunte pour financer des dépenses de fonctionnement, et non pour investir et financer la croissance de demain.
etc.