Mediapart: Deschamps condamne les accusations
Les accusations lancées par Mediapart à l’encontre de la Fédération française de football concernant la mise en place présumée de quotas raciaux « font le buzz » sur la toile. C’est également ce que constate Didier Deschamps de passage en conférence de presse ce vendredi, qui s’annonce – comme une grande partie de la famille du football français – outré par ces condamnations. « Ça me paraît tellement déplacé, qu’il est impossible de tenir de tels propos. Je ne peux pas croire à de telles réunions ou décisions. C’est très grave de tenir de telles accusations », lance-t-il. D’autant que celles-ci attaquent directement un certain Laurent Blanc, aujourd’hui sélectionneur des Bleus, mais surtout ami et complice de longue date du technicien phocéen. « Je connais bien Laurent Blanc. On a joué ensemble, dans le groupe France 98, une équipe multiraciale. On était fier de cette identité. On l’est toujours. On a eu d’énormes discussions en dehors du football. Je ne peux pas penser qu’il puisse être associé à de telles décisions », considère-t-il. De l’œil de Didier Deschamps, la teneur de ces accusations ne saurait se rendre pertinente, d’autant qu’elles touchent également, et assez incroyablement, l’OM (lire par ailleurs). « On nous met également en cause. Mais regardez notre équipe… J’ai des joueurs qui viennent d’Afrique noire, d’Afrique du nord, des Sud-américains… » Médusé, l’entraîneur olympien ne veut pas y croire. « Après, que ça soit fondé ou non, moi, je suis comme St Thomas. Je ne crois que ce que je vois », lance-t-il. Alors certes, il reconnaît que par le passé, la part belle a pu être faite aux joueurs jugés plus physiques, mais cela n’avait aucun lien avec une quelconque préférence raciale. « On a eu tendance à favoriser par le passé l’aspect athlétique, le mec grand et qui va vite, mais il n’était pas forcément de couleur. Le problème n’est pas là », explique-t-il. Aujourd’hui, l’enjeu est bel et bien de faire comprendre qu’il n’y a « aucune discrimination à avoir », car le sport représente un véritable « reflet de la société ». « Et encore plus, dans le football. C’est LE sport populaire, accessible à tous », conclut-il.
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