Allez Victor des bisounours
Royal ne veut pas de l'accord Aubry-DSK
La candidate à la présidentielle de 2012 a nié avoir approuvé le "pacte" défendu par Martine Aubry, dans le cadre des primaires du PS.
Ségolène Royal sème-t-elle la zizanie au sein du parti socialiste? Alors que Martine Aubry a affiché la volonté d'unir sa candidature, et celles de Dominique Strauss-Kahn et de la présidente de la Région Poitou-Charentes, cette dernière a donné une autre version.
La candidate malheureuse de la dernière élection présidentielle a en effet déclaré qu'il n'y avait "aucun pacte pour empêcher les primaires", et qu'elle se portait "garante" du bon déroulement de la compétition.
En réfutant son adhésion à ce pacte de non agression, la députée de Poitou-Charentes sème le trouble dans les eaux déjà agitées du PS. Ses déclarations remettent surtout en question la crédibilité des primaires qui, pour la première fois, seront ouvertes à tous les sympathisants de gauche.
La nécessité d'un bon déroulement des primaires
Pourtant, certains tentent de justifier l'approche de la députée socialiste. Parmi eux figure Harlem Désir. Ce dernier inisiste sur la pertinence de ses déclarations. "Ségolène (Royal) a raison, il n'y a pas de pacte", a déclaré le numéro 2 du PS.
Le rassemblement, tel est le maître-mot de Ségolène Royal, relayé par l'ancien président de SOS Racisme."Il y a une volonté de réfléchir ensemble à la préparation de l'élection présidentielle, de soutenir ensemble une candidature qui ait toutes les chances de gagner" en 2012, explique-t-il.
Dans la forme, ce rassemblement doit, selon lui, se traduire par une bonne organisation des primaires. "Tous les responsables socialistes doivent être garants du bon déroulement des primaires, de leur transparence, tous doivent se sentir co-responsables de l'intérêt général et d'un PS qui réponde de façon forte, convaincante et ambitieuse aux attentes des Français", a-t-il poursuivi.
"Eviter les travers des primaires de 2006"
Le député-maire de Laval et proche de Ségolène Royal Guillaume Garot confirme qu'un parfait déroulement des primaires conditionnera la réussite du futur candidat socialiste.
Comment atteindre cet objectif? L'ex-candidate à la présidentielle a pour cela un plan parfaitement clair: "Appelez cela comme vous voudrez, charte ou code de bonnes conduites, l'idée est qu'il faut impérativement que les primaires se déroulent dans des conditions saines" insiste-t-il.
Guillaume Garot rappelle également que Ségolène Royal a voulu, par ces déclarations, agir de manière responsable. Selon lui, celle-ci a retenu les raisons de l'échec de la dernière présidentielle du parti, en 2007. "Nous avons à l'époque assisté à un festival de petites phrases, de querelles intestines, qui ont entravé la sérénité des primaires et sur lesquelles Nicolas Sarkozy a su s'appuyer pour pointer du doigt nos failles", explique Guillaume Garot.
"Il ne peut y avoir de pacte si cela conduit à un "enfermement", résume Guillaume Garot qui rappelle que, pour l'heure, "on ne sait rien sur les candidatures au sein du parti".
"Les socialistes se sont pris les pieds dans le tapis des primaires"
Dans un entretien accordé à l'AFP, le politologue Gérard Grunberg jette un regard sévère sur le PS: "On est dans une vraie pagaille. Et personne ne sait plus comment sortir de ce guêpier."
Le politologue soulève une contradiction qu'il estime "fondamentale" au sein du PS: "D'un côté, on affirme qu'on veut faire de vraies primaires, une vraie compétition, et de l'autre on dit qu'il faut une entente au sommet, que les candidats crédibles se mettent d'accord entre eux pour une seule candidature
"Les socialistes se sont pris les pieds dans le tapis des primaires. S'ils pensent qu'ils vont tenir encore six mois comme ça, ce n'est pas possible", ajoute-t-il.
C'est également le manque d'envie des postulants qui frappe le politologue: "Je pense qu'un parti a besoin d'avoir un candidat pour avoir un programme, et non pas l'inverse. La présidentielle, c'est quelqu'un qui a envie d'y aller sur un programme".
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Aller je me mouille : si deux des trois se présentent aux primaires, je prends ma carte à l'UMP
