Sa voix enrouée résonne aux quatre coins du terrain du centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus. Suivi quasi immédiatement par son rire communicatif. Souleymane Diawara est de retour dans le groupe de Didier Deschamps et ça s’entend ! Éloigné des terrains depuis le 28 juillet et le Trophée des champions face au PSG, le robuste défenseur olympien voit le bout du tunnel. Ses adducteurs ne sifflent plus.
Si bien qu’il devrait être titularisé en charnière face à Sochaux, samedi soir au stade Vélodrome (19 heures). Une bonne nouvelle pour l’ancien Bordelais au sourire enfin retrouvé après sept semaines et demie d’inactivité forcée; une aubaine pour l’entraîneur de l’OM privé de son pilier depuis le début de la saison. On connaît l’importance du joueur au sein de l’effectif olympien; peut-être moins l’impact conséquent qu’il a dans le vestiaire et sur ses partenaires.
Depuis plusieurs jours, les vannes fusent de nouveau. Sur le bord du terrain, Souleymane Diawara s’amuse comme le grand enfant qu’il n’a cessé d’être. Jeudi, quelques instants après un arrêt de Steve Mandanda, "Souley", posté à quarante mètres de là, entonne le chant cher aux supporters olympiens : "Il Fenomeno Mandanda !" Un peu plus tôt, il s’est gentiment chauffé avec Gabriel Heinze, autre taulier du vestiaire dans un registre totalement opposé.
Mardi, lors d’une séance poussée, un membre du staff lui demande d’accélérer la cadence lors d’un footing. "Non, je reste dans ma fréquence", rétorque Diawara, sourire aux lèvres. Avant de hausser le rythme et d’allonger la foulée, au point de déposer quasiment tous ses partenaires ! La semaine passée, après avoir piqué un sprint, il lance à ses potes présents en bordure de terrain : "Waouah ! J’ai rien perdu !"
Les anecdotes fourmillent. Toutes illustrent le bonheur de Diawara de se retrouver au milieu de ses partenaires. Ce retour ne comble pas seulement l’intéressé. Tout l’effectif l’attendait et l’applaudit des deux mains. Ce n’est pas un hasard si, samedi dernier, Didier Deschamps a incorporé le Sénégalais dans la liste des dix-huit heureux élus.
Sur le terrain, l’OM attend également énormément de Diawara. Son retour est censé solidifier une arrière-garde qui tarde à trouver ses marques et qui concède beaucoup trop de buts depuis le lancement de la saison (huit buts encaissés, quatorzième plus mauvais bilan de l’élite). "Souley incarne la solidité, insiste Charles Kaboré. Dès qu’il entre sur le terrain, il ne lâche rien."
En l’absence de l’ancien Bordelais, DD a multiplié les associations (quatre différentes), sans pour autant dégoter la formule magique. Demain, la tentation de reformer le tandem Diawara-Mbia est grande, tant le duo a cumulé assurance, imperméabilité, aisance et complémentarité la saison passée.
Autant de vertus dont l’OM ne peut plus se passer après une entame cahoteuse et loin des attentes placées dans cette escouade. Le retour de Diawara peut permettre d’y remédier. Ses éclats de voix risquent de devenir de plus en plus fréquents...
_________________   Aller je me mouille : si deux des trois se présentent aux primaires, je prends ma carte à l'UMP 
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