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j'aime toujours autant la justice française.....
Pour résumer, récidiviste, il prend 18 ans, et n'en fait que 12. Normal, normal.....
Un nouvel épisode vient-il de se jouer, du côté de Grau-du-Roi, dans l'éprouvante saga criminelle de Luc Tangorre ? On parle là de l'un des serial-violeurs les plus redoutables des annales judiciaires françaises. D'un multirécidiviste dans le déni total et qui restera ancré dans les mémoires - réveillées en 2008 par un numéro de "Faites entrer l'accusé" - comme "le violeur des quartiers sud".
Convoqué par les gendarmes avec son avocat, le désormais quinquagénaire a été entendu par les enquêteurs et placé en garde à vue, mercredi dernier, du côté de Vauvert (Gard). "Aucune charge n'a été retenue contre lui" a précisé Me Marc Roux à la sortie des deux hommes de la caserne. Si le parquet de Nîmes se refuse pour l'heure à communiquer sur les motifs de cette audition et ses éventuels développements, Luc Tangorre pourrait être soupçonné, selon les informations du site Objectifgard, confirmées par Midi Libre, d'une nouvelle "agression sexuelle"...
Retour en arrière pour cerner le personnage : arrêté en 1981 à la suite d'un contrôle de routine, en possession d'un couteau de cuisine, l'alors étudiant de 22 ans au physique avantageux allait être confondu par plusieurs des victimes d'une série de 16 viols commis dans les 8e et 9e arrondissements de Marseille. Tous commis au cours des deux années précédentes. Devant la cour d'assises d'Aix, en 1983, cinq femmes le désigneront formellement comme l'individu qui les a abusées, parfois sous la menace d'une arme, alors qu'elle rentrait chez elles, la nuit. Malgré ses dénégations farouches, Luc Tangorrre se verra condamné à quinze ans de réclusion.
Rebondissement en 1987 : la grâce partielle accordée par François Mitterrand. Un président convaincu, comme bon nombre d'intellectuels et d'élus de droite comme de gauche, par l'intense campagne médiatique menée par l'historien Pierre Vidal-Naquet contre "l'erreur judiciaire" qu'aurait subi "le Dreyfus Marseillais". (Pierre Vidal-Naquet, décédé en 2006, fera son mea culpa en 1992).
Libéré précocement en 1988, l'homme n'allait mettre que trois mois avant de refaire surface, accusé, cette fois, du viol de deux auto-stoppeuses américaines. Embarquées à Marseille, elles seront abandonnées dans une pommeraie du côté de Nîmes. Identifié, l'auteur écopera de 18 autres années de réclusion. Sans jamais rien n'avouer.
Fin de parcours ? C'est ce que l'absence de Tangorre des rubriques criminelles depuis sa sortie de prison, en 2000, aurait pu laisser présager. Mais alors qu'on le croyait au calme dans son Pays de Loire natale, il pourrait bien repasser bientôt par la case tribunal dans le sud de la France.
"Trois plaignantes"
Un nouveau dossier en trois actes, pour autant d'instructions en cours, est en effet ouvert : en 2014, il est soupçonné d'avoir agressé sexuellement une fillette de 12 ans qui s'amusait sur une aire de jeux gonflables sur la plage du Grau-du-Roi (Gard). Dans la foulée, une autre jeune mineur de moins de 15 ans témoigne d'attouchements, le même jour au même endroit. Entendu par le juge, Tangorre nie en bloc et crie au "complot", comme à son habitude. Son conseiller, Me Roux, défend lui la présomption d'innocence et balaye d'un revers de manche le casier de son client : "Le passé de Luc Tangorre ne m'intéresse pas".
Mis en examen dans le premier volet, placé sous le statut de témoin assisté dans le second (en attendant un avis de la cour d'appel), Luc Tangorre a pourtant été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire. Contre l'avis du parquet qui avait requis la détention provisoire...
C'est donc sans entrave qu'il s'est présenté, mercredi, aux gendarmes de Vauvert dans le cadre d'une nouvelle enquête préliminaire. Interrogé par Midi Libre, une source proche du dossier confirme que les faits concerneraient une "troisième plaignante" et "ont pour point commun d'avoir été commis au Grau-du-Roi durant l'été 2014". Les supposées victimes "étaient en vacances, ne se connaissent pas et habitent dans des régions différentes", relève encore cette source. Également interrogé, Me Fumanal, l'avocat de l'une des plaignantes, n'a pas manqué de remarquer : "À la campagne, il est rare de constater que la foudre frappe trois fois le même arbre".
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