Le tsunami annoncé à la FIFA n’a pas encore tout balayé. Mais la première vague qui vient de déferler sur l’instance internationale est d’une force sans précédent. Sepp Blatter suspendu 90 jours de toute activité dans le football mondial, continental et national. Même sanction pour Michel Platini et Jérôme Valcke (écarté le 17 septembre suite à une fraude présumée sur une revente de billets) avec également une rallonge possible de 45 jours. Chung Mong-joon, ancien vice-président de l’instance candidat à l’élection, est lui écarté pour six ans (avec une amende de 100 000 francs suisses) suite à des propos sur Blatter. Le couperet est tombé et c’est Hans-Joachim Eckert, patron allemand de la chambre de jugement du comité d'éthique, qui est à l’origine de cette onde de choc.
Pour Sepp Blatter, il ne s’agit évidemment que d’une péripétie de plus. Le président suisse de la FIFA, qui souhaite abandonner son poste lors des élections du 26 février, sera au pire en vacances anticipées en attendant de savoir si la justice engage des procédures à son encontre. Pendant cette période, c’est Issa Hayatou, vice-président du comité exécutif de la FIFA et président de la Confédération africaine (CAF), qui va prendre les commandes de l’instance internationale. Un dirigeant issu du système Blatter et soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin à l’occasion de l’attribution du Mondial 2022…
La candidature de Platini menacée
La situation est en revanche beaucoup plus problématique pour Michel Platini. Le dirigeant français, qui est provisoirement remplacé à la tête de l’UEFA par Angel Maria Villar (premier vice-président de l’instance européenne), ne pourra présenter sa candidature pour les élections de la FIFA le 26 février prochain qu’avec l’accord de la commission électorale. La date limite de dépôt des candidatures étant fixée au 26 octobre, il va devoir faire vite pour trouver les bons arguments.
Quelques minutes avant la décision de la chambre de jugement du comité d'éthique, Michel Platini avait dénoncé dans un communiqué « une fuite insidieuse et délibérée apparue de manière inacceptable ». « Elle vise à porter atteinte à mon image. Si les intentions prêtées à la commission se confirment, je ne ménagerai pas mes efforts pour que la vérité s’impose. Il reviendra à une justice sereine, indépendante et impartiale de faire la lumière sur les faits. J’ai la certitude que nous surmonterons cette difficulté en toute transparence et dans l’unité. Depuis plusieurs semaines, j'ai collaboré avec cette autorité et suivi les procédures, ce que n'a clairement pas fait la FIFA. Je me battrai jusqu'à ce que la vérité éclate. Ce jeudi matin, j'ai remis les lettres de soutien requises pour déposer ma candidature à la présidence. »
Le communiqué de LA FIFA
Le comité d’éthique de la FIFA dirigé par Hans-Joachim Eckert a provisoirement suspendu le président de la FIFA Sepp Blatter, le vice-président de la FIFA Michel Platini et le secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke (qui avait déjà été écarté par son employeur) pour une durée de 90 jours. Cette durée de suspension pourra être prolongée pour une durée ne pouvant excéder 45 jours. L’ancien vice-président de la FIFA Chung Mong-joon a été banni pour six ans et devra s’acquitter d’une amende de 100 000 francs suisses. Pendant cette période, les personnes susnommées sont bannies de toute activité liée au football, au niveau national et international. Ces suspensions ont un effet immédiat.
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