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Quelle dot de Labrune pour le nouvel entraîneur?
Vincent Labrune a accusé le coup vendredi soir quand son équipe a cédé face à cette modeste équipe niçoise qui, décidément, lui cause bien des soucis cette saison. Malgré le discours optimiste de façade, le président de l’OM sait bien que cette nouvelle défaite- la 9ème de la saison en championnat- augure mal de l’issue de cet exercice et d’une possible qualification en Ligue des champions.
NANCY-MARSEILLE (0-1)
Dans le même temps, il doit continuer à préparer la saison prochaine en essayant d’attirer à Marseille, un grand entraîneur. Un profil a été établi : un étranger parlant français, avec une expérience dans un grand club et un projet de jeu à défendre. A ce jeu, la liste des noms susceptibles d’avoir été approchés n’a fait que s’allonger depuis le début janvier: Mircea Lucescu, Lucien Favre, Roberto Di Matteo ou Luciano Spaletti. Tous ces noms « ronflants » ont sûrement fait partie, à un moment donné ou à un autre, d’une « short list » étudiée par Labrune. Je pense que le président de l’OM croule même sous les propositions d’entraîneurs de renom qui rêve de diriger l’OM sur le plan sportif, se basant sur la flatteuse réputation de son passé…
Pourtant aujourd’hui, qu’a-t-il à proposer ? Tout le week-end, Vincent Labrune a refait l’inventaire de ce qu’il pouvait offrir aux candidats entraîneurs. Et là, force est de constater que la dot offerte par le club marseillais peine à séduire.
Un : L’OM a probablement perdu toute chance de jouer une Ligue des champions voire une coupe européenne l’année prochaine, ce n’est pas fait pour exciter les entraîneurs de renom qui préfèrent en général, les challenges intéressants sur le plan sportif.
Deux : l’équipe marseillaise doit être presque entièrement reconstruite. Les cadres qui sont restés cette année, Mandanda, Valbuena, NKoulou, André Ayew, Fanni voire Gignac ont tous un bon de sortie. Et cela n’est pas illogique quand on voit la lassitude de certains au bout de tant d’années dans ce club. Mais quand on n’a pas d’argent, comment peut-on recruter ? Et à quel niveau ? Quand on voit l’accompagnement qu’il faut mettre en place autour des jeunes en pleine phase d’apprentissage, on est en droit de se dire qu’il ne faudra pas se tromper sur le niveau des joueurs expérimentés pour mettre en place la charpente globale.
Trois : Il lui faudra composer avec un staff bien léger de l’avis général. Franck Passi était déjà sur la sellette au mois de juillet dernier et c’est Elie Baup qui a sauvé sa tête une première fois. L’arrivée de Albert Emon lui indique chaque jour un peu plus la sortie. Quant à Spinosi…
Quatre : Labrune et l’OM se retrouvent avec un stade Vélodrome surdimensionné dès la saison prochaine. Ils peinent déjà à remplir le stade actuel avec seulement trois tribunes disponibles. Ce vendredi contre Nice, il n’y avait que 21000 spectateurs présents (le chiffre annoncé de 36083 prend en compte les abonnés). Depuis le début de la saison, on note une désaffection du public et pire, un désamour certain des supporters qui, parfois même abonnés, renoncent maintenant à venir voir un match de l’OM. Pour séduire à nouveau ces spectateurs, il faut proposer un tout autre spectacle et d’autres joueurs… Sinon ce stade ne remplira sa capacité globale de 67000 places qu’à l’occasion des matches de rugby…
Devant ce tableau –réaliste mais sans excès- on comprend mieux les aigreurs d’estomac de Labrune. La mariée n’est pas si belle …
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