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Après la 4G au prix de la 3G, Free Mobile a annoncé mardi 17 décembre le lancement d'une offre inédite chez les grands opérateurs : la location de smartphones haut de gamme. Et réintroduit ainsi une nouvelle forme d'engagement pour les clients. Prix, conditions... ce qu'il faut savoir.
Une offre financièrement avantageuse par rapport aux forfaits subventionnés et à l'achat à crédit

En louant votre smartphone haut de gamme plutôt qu'en l'achetant, Free promet une économie de 40%. Trois modèles seulement sont, pour l'heure, proposés : les Samsung Galaxy S4 et Note 3 et l'iPhone 5S 16 Go d'Apple.

L'équation financière est simple : vous payez un premier versement (de 49 à 129 euros selon le smartphone), puis tous les mois, pendant 24 mois, 12 euros en plus du prix du forfait à 19,99 euros. En prenant pour exemple le Samsung S4, on arrive donc à un coût global sur deux ans d'un peu plus de 816 euros.

En face, les forfaits subventionnés chez les 3 autres grands opérateurs (avec toujours le Samsung S4 en mobile sélectionné) sont plus chers : plus de 1180 euros chez Bouygues Telecom (Sensation 3G) et SFR (Carré 3 Go) et plus de 1200 euros chez Orange (Origami 2Go).

Hors forfait subventionné, et si l'on regarde chez B&You qui propose un forfait au même tarif que Free et sans engagement aussi, mais avec possibilité d'achat à crédit du smartphone, le coût final est également plus élevé : sur 24 mois, toujours pour le Samsung S4, il faudra débourser près de 1050 euros.

Reste que l'option la plus avantageuse financièrement est l'acquisition d'occasion : en surfant rapidement sur différents sites, notamment aux enchères, il est possible de trouver des Samsung S4 à un prix inférieur à la location de Free (337 euros). Outre l'intérêt financier, garder le non-engagement (forfait et mobile) est un vrai plus au regard des conditions de location imposées par Free.
Une location sous fortes contraintes

- Une durée de 24 mois impérative. En souscrivant chez Free un contrat de location du smartphone les clients sont bloqués pour 24 mois fermes : pas de résiliation anticipée possible sauf pour motif légitime (décès, emprisonnement, licenciement, force majeure). En cas de sortie en cours de contrat, il faudra donc payer les loyers restants. De plus, si vous changer d'opérateur en cours de contrat, les loyers seront majorés de 5 euros.

Dans le cadre des forfaits subventionnés, une porte de sortie est ouverte au bout d'un an grâce à la loi Châtel : les clients paient alors 25% de la somme restante (calcul des frais de résiliation ici). C'est aussi l'occasion de changer de mobile comme le propose par exemple Orange avec ses forfaits Origami Jet.

A noter : faute de résiliation écrite au moins 1 mois avant la date d'échéance, le contrat est tacitement reconduit par périodes d'un mois.

- Pas de tolérance en cas de négligence. Au bout des 24 mois, le client est tenu de restituer son smartphone à Free "en bon état d'usage et d'entretien avec l'ensemble de ses accessoires dans les 30 jours suivant la date d'effet de résiliation". A défaut, une pénalité de 250 euros sera appliquée. Reste à savoir quels critères Free utilisera pour apprécier le bon état (comment seront jugées les simples rayures dès lors qu'elles sont nombreuses ou la perte de couleur sur la coque ?).

Idem si le client ne restitue pas le mobile (perte ou vol). A noter : Free a supprimé la pénalité de 500 euros, mentionnée hier mardi 17 décembre dans la première version de son document récapitulatif des conditions générales, disponible en ligne sur freemobile.fr. Elle s'appliquait si le client ne restituait pas ou rendait son mobile en mauvais état en cours de contrat.

- Une obligation de réparation aux conditions de Free. En cas de panne, sur votre smartphone, vous n'avez pas le choix : une fois la déclaration et l'envoi de l'appareil à Free à vos frais, vous êtes tenu, si votre responsabilité est écartée, d'accepter le devis et le réparateur imposés par Free. Impossible donc de faire jouer la concurrence et de refuser, auquel cas le contrat sera résilié de façon anticipée et vous devrez acquitter les mensualités restantes.

- Pas de couverture en termes d'assurance. Contrairement à la Freebox qui propose un service d'assurance, il n'est pour l'heure rien prévu d'identique pour les contrats de location de mobiles chez Free. Celui-ci incite d'ailleurs fortement à souscrire une assurance. Or ce type d'assurances est régulièrement controversé : l'association UFC Que choisir dénonce notamment une prise en charge aléatoire en cas de vol pour un coût annuel trop élevé.

En outre, pour faire jouer les garanties, les assureurs exigent généralement, parmi les justificatifs à fournir en cas de sinistre, la facture originale d'achat de l'appareil. Qu'en sera-t-il pour un contrat de location ?

Au final, le modèle de location proposé par Free, financièrement intéressante, s'adresse avant tout à un type de profil précis : fidèle, soigneux, vigilant, prêt à garder un mobile sur longue durée et à renoncer à en être propriétaire.

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