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Michel Seydoux: «La première victime, c’est Florian»
PUBLIÉ LE 26/08/2013
Par ANTOINE PLACER
Le président lillois a accepté de répondre à nos questions, ce matin, pour évoquer le cas Florian Thauvin, qui a menacé de ne plus s’entraîner après le refus par les dirigeants lillois de la dernière offre de l’OM. Il reste comme toujours droit dans ses bottes et rejette la majeure partie des fautes sur l’entourage du joueur, jugé néfaste. Et rappelle que sauf « offre obscène », sans doute entre 12 et 15 millions d’euros (il a été acheté 3,5 M € à Bastia en janvier et n’a jamais porté le maillot du club), le joueur sera là passé la deadline du mercato.
- Monsieur Seydoux, où en est-on ce matin après que Florian Thauvin a menacé de ne pas venir s’entraîner demain ?
« Rien n’a changé. La première victime dans cette histoire, c’est Florian lui-même. Ce qu’il aime, c’est jouer au foot, et il ne joue plus. Je crois qu’il a un environnement très compliqué à gérer... Les gens autour de lui ne l’aident pas à réfléchir. »
- Discutez-vous avec le fameux Tonton Adil, qui n’est pas son oncle mais qui le conseille ?
« Non, non, moi Tonton Adil... Je ne discute qu’avec l’agent officiel et le joueur. « Tonton », je l’ai eu une fois au téléphone au début de l’été, au début du feuilleton, mais bon, voilà... »
- Qui a de l’influence sur le joueur en ce moment ?
« Je pense que c’est ce « Tonton », justement. Je ne comprends pas les problèmes de ce monsieur... Est-ce qu’il a besoin d’argent, d’autre chose ? En tout cas, il se trompe de méthode, il a clairement tout faux. Moi, je vais vous dire, je suis assez zen... »
- S’il devait vraiment ne pas venir s’entraîner, demain, à quelle sanction s’exposerait-il ?
« Je vous l’ai dit, la prmière sanction, c’est lui qui se l’inflige. Nous, on n’est pas en train de réfléchir aux sanctions, on se pose les vraies questions, pour que les choses se terminent bien. Il faut qu’il revienne aux bases, on n’est pas dans un jeu où l’on manie la carotte et le bâton. »
- Mais cela n’a-t-il pas été trop loin ? Le joueur peut-il encore porter le maillot lillois ?
« Mais ça, c’est leur stratégie, pas la mienne. Partir à tout prix. Moi, je ne le retiens pas à tout prix, mais j’ai une crédibilité historique dans le milieu du foot. Et ce n’est pas parce que l’OM fait des propositions, que je repousse systématiquement d’ailleurs... Florian a 20 ans, il ne joue pas son dernier gros contrat en Arabie Saoudite pour quelques dollars en fin de carrière et assurer sa retraite. En fait, de notre côté, ce n’est même pas un bras de fer, c’est juste une prise de position claire. »
- Comment les choses peuvent-elles s’apaiser alors ?
« Pas en restant sur cette ligne de conduite. La solution d’apaisement, ce sera pour le 3 septembre (fin du mercato la veille, ndlr). Ensuite, il se fera oublier, il apportera un plus à l’équipe. Et il se mettra au boulot. »
- A moins qu’une très grosse offre, entre 10 et 15 millions...
« Si une obscénité arrive, on verra. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas. Je trouverais très bizarre qu’il y ait une offre suffisamment alléchante. Vous savez, je ne défends pas mon honneur, vous commencez à me connaître, mais je défends l’image d’un club crédible, qui dit la vérité. Je pense que je suis dans mon bon droit »
- Vous rendez-vous compte que le grand public attend de la fermeté de votre part ?
« J’ai condamné l’attitude des Bleus à Knysna, j’ai condamné l’attitude des dirigeants marseillais dans ce mercato, je n’ai pas besoin des médias pour faire passer mes arguments. J’ai une certaine vue du monde, et un sens éthique. »
- C’est un dossier fatiguant et qui fait mal au foot, encore...
« Oui, mais je le répète, je ne blâme pas Florian. C’est lui la première victime de tout ça. Moi, je suis dans la cohérence. Fondamentalement, il sait que ce qu’il fait n’est pas bien, mais il n’est pas pervers. Est-ce qu’il va venir demain ? Je suis incapable de le dire. Ca va sans doute dépendre de son entourage... En tout cas, oui, ça fait du mal au foot. »
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