Peut-être qu'un jour... En tout cas ça restera un regret pour moi qu'il ne soit pas passé par le banc OM. Au passage il parle de la fameuse coïncidence Deschamps et l'EDF et je pense comme lui
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Silencieux depuis la fin de l’Euro 2012, Laurent Blanc a accepte de se confier dans les colonnes de L’Equipe, ce mercredi, afin de revenir sur sa vision de la compétition, son départ des Bleus, et son avenir.
L’Euro 2012
Pour Laurent Blanc, l’échec à l’Euro était un passage obligé après la catastrophe du Mondial 2010. "Ce qu’il s’est passé à l’Euro est très profitable pour la suite, j’en suis convaincu, note l’ancien sélectionneur, à propos des divers incidents avec certains joueurs comme Nasri, Ben Arfa ou Ménez. Ces gens-là se sont éliminés d’eux-mêmes." Pour ce qui est du plan purement sportif, l’ancien libéro regrette surtout le non-match livré face à la Suède, qui a envoyé les Bleus en quart de finale contre l’Espagne. "Tout le monde pensait que l’on avait fait le plus dur en battant l’Ukraine chez elle puisque l’on affrontait ensuite une équipe éliminée. On pensait qu’on allait éviter l’Espagne en quarts… On a averti les joueurs, on avait senti un relâchement la veille, mais on n’a pas été suivis. Au bout de quinze minutes, on a bien vu qu’ils allaient nous manger, regrette-t-il. J’ai certainement commis des erreurs dans le coaching. J’aurais dû changer l’équipe à la mi-temps. C’est comme ça, bien sûr que j’ai des responsabilités."
Les cas Nasri, Ben Arfa, Ménez, M’Vila… et Evra
Pour Laurent Blanc, s’il y a bien un enseignement à tirer de l’Euro 2012, c’est que certains joueurs sont peut-être talentueux, mais "dans un projet collectif ce n’est pas possible". S’il ne cite jamais de noms, hormis celui de Nasri coupable d’avoir insulté un journaliste, il vise une certaine génération "à laquelle tu dois t’adapter". "Tu peux leur parler, tu peux penser qu’ils ont compris, mais en fait, ils sont capables de te péter entre les doigts, souffle le technicien. Cela n’arrive jamais avec les grands joueurs : si tu les laisses de côté un jour, ils ne sont pas contents mais ils font en sorte que tu sois obligé de les remettre le coup d’après. Il y en a d’autres avec qui tu n’as jamais de problèmes tant qu’ils jouent. Mais dès que ce n’est plus le cas, ils retombent dans une réflexion individuelle." Au-delà de cette « jeune » génération, l’ancien Girondin égratigne également Patrice Evra, qui s’était plaint d’avoir perdu sa place durant l’Euro. "Patrice j’ai conservé ses SMS. Je les lui montrerai quand je le verrai. C’est comme ça les gens", soupire l’ancien patron des Bleus.
Son départ et le cas Deschamps
S’il a bien décidé de son départ, Laurent Blanc estime qu’il n’était de toute façon plus très désiré par sa Fédération. "Contractuellement, je devais être renouvelé si l’équipe de France se qualifiait pour l’Euro 2012 et cela n’a pas été fait. Cela prouvait déjà un peu la réticence de mon employeur, estime-t-il. Quand il y a autant de divergences, autant de difficultés, que l’on met autant de temps à proposer quelque chose de concret, c’est qu’on n’a pas tellement envie de poursuivre la collaboration." Après avoir pris les devants et décidé de ne pas continuer l’aventure, l’ancien champion du monde a en revanche moins bien digéré l’arrivée de Didier Deschamps, qu’il soupçonne, à mots couverts, d’avoir tout fait pour lui succéder. "Il y a des coïncidences difficilement explicables. Depuis qu’il est sélectionneur, je ne l’ai jamais eu au téléphone. On a fait un match ensemble, mais ce n’était pas l’endroit pour discuter… Et s’il y a une explication entre Didier Deschamps et moi, elle ne se fera pas par l’intermédiaire des médias. On est assez grands pour avoir une explication entre grandes personnes, lâche Blanc à propos de son ancien capitaine. Et s’il a effectivement dit qu’il pensait que je lui en voulais, c’est qu’il pense que j’ai des raisons de le penser. Il est mieux placé que moi pour le savoir, c’est tout."
Son avenir
Alors que la fin de saison se profile, Laurent Blanc sort du silence, histoire de rappeler qu’il est bien sur le marché, et qu’un retour commence franchement à le titiller. "Le football me manque vraiment. Après, pour ce qui est de l’environnement du football, je ne peux pas en dire autant. Je suis attentif à tout, je regarde beaucoup de matches… Les matches me manquent, le football me manque, le jeu me manque, les joueurs me manquent aussi, mais tout ce bruit autour, non, lance l’ancien sélectionneur. J’ai envie d’entraîner un club. Je veux relever un challenge, avoir des ambitions et du temps, même si, en football, le temps, on sait ce que ça veut dire. Je ne parle pas de cinq ans, de quatre ou de trois. Mais un peu quand même. Pour s’investir, pour bien travailler."