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OM : Gignac, l'homme qui tombe à pic
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Publié le vendredi 14 décembre 2012 à 07H55
Le retour de blessure de l'attaquant, en vue à Bastia, fait un bien fou à l'OM à plusieurs niveaux
Football : 17 eme journée de la ligue 1 ( orange ) Match : BASTIA / Olympique de Marseille ( OM )
En quatre minutes, Gignac s'est offert deux occasions franches. Encourageant.
Photo Guillaume Ruoppolo
Hier matin, il est retourné au turbin comme il l'avait promis quelques heures plus tôt. Sans rechigner, André-Pierre Gignac a continué à peaufiner son retour à la compétition sept semaines et demie après s'être fracturé le cinquième métatarsien, à Troyes. Ses frappes devant le but se sont révélées particulièrement incisives. Son esprit, lui, était sans doute plus léger.
En quatre minutes passées sur la pelouse de Furiani ponctuées par deux occasions franches, il a étalé toute son envie et sa hargne. Son apparition a, aussi, souligné combien il avait manqué à cet OM devenu bien inoffensif en son absence forcée (*), entre un Loïc Rémy fantomatique et un Jordan Ayew combatif et en progrès constants dans le jeu mais encore trop inefficace.
Bien sûr, face à Bastia, le Fosséen n'a pas inscrit son sixième but de la saison en championnat. La faute à un Bonnefoi inspiré. "Ça aurait pu être un petit clin d'oeil. Mais j'ai cadré à chaque fois", a répété à l'envi l'intéressé avant de quitter l'arène corse.
Une solution supplémentaire
Alors que d'aucuns ne l'imaginaient pas renouer avec la compétition avant l'année prochaine, Gignac a pris beaucoup de monde de court. "Je reviens avec une semaine d'avance, s'est-il réjoui. J'ai travaillé d'arrache-pied pour retrouver les terrains. Il va falloir enchaîner les entraînements pour retrouver mes sensations. Je n'ai pas eu d'appréhension. Je suis un peu fou-fou, je ne sais pas calculer, ce n'est pas dans mon tempérament."
Le staff médical de l'OM a été aux petits soins avec son précieux buteur (dont la fracture a consolidé très rapidement). "Je ne suis pas surpris qu'il soit revenu aussi vite. On connaît les capacités de notre médecin et de nos kinés", insiste André Ayew qui a foncé vers eux, mercredi, sitôt son penalty transformé pour partager sa joie.
Le retour de Gignac tombe à pic pour une équipe pas toujours adroite devant le but adverse et en proie à des soucis d'effectif. Il offre une solution supplémentaire à Élie Baup qui s'est souvent creusé les méninges ces derniers temps pour composer son onze de départ.
"André-Pierre amène encore plus de concurrence, plus de choix et d'options, égrène Mathieu Valbuena. C'est une bonne chose pour tout le monde. Nous n'avons pas un effectif hyper élargi. Chacun peut apporter sa pierre à l'édifice." Rod Fanni se trouve sur la même longueur d'ondes. "Il a réalisé une très bonne entrée avec deux situations de but très intéressantes, apprécie le Martégal. Il va nous faire du bien. On en a besoin."
Baup veut le préserver
L'apport de l'ancien Toulousain ne se mesure pas seulement à l'aune de ses statistiques. Il existe une part intangible : son influence sur le reste du groupe. Son implication au quotidien, tant dans le travail que dans la vie du vestiaire, se révèle importante. Sa bonne humeur est contagieuse, lui qui n'hésite pas à chambrer ses partenaires et à mettre l'ambiance. Mercredi, alors qu'il s'échauffait, il blaguait volontiers avec ses équipiers... "Dans le groupe, il n'a jamais vraiment été absent. Il reste un homme de vestiaire qu'il soit plâtré, blessé ou fracturé !", se marre Fanni.
Les promesses semées à Furiani font croître les attentes autour de Gignac que d'aucuns présentent comme le fer de lance titulaire, demain à Toulouse. Un emballement que l'OM cherche à circonscrire. À l'image du sage André Ayew : "Ce n'est que sa première entrée en jeu, il ne faut pas s'enflammer. J'espère qu'il va continuer comme ça et ne pas rechuter, car il faut faire attention avec ce genre de blessure."
Élie Baup semble soucieux de le préserver. "Il a joué peu de temps, il doit encore travailler pour avoir le rythme et la possibilité physique de démarrer un match. Entre débuter un match et faire une mi-temps, il y a une marge", souligne le technicien olympien. Mais que ce retour fait du bien...
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