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L’ancien régime vacille
Le départ de Didier Deschamps et son staff sonne-t-il le glas de l’ère Bernès à l’OM ? En tout cas, côté joueurs, les lignes n’ont pas fini de bouger ces prochains jours…
Il y a ceux qui vont profiter de la nouvelle donne. Et ceux que cette dernière fait réfléchir. Comme une suite logique de l’histoire – sans aller jusqu’à parler de chasse aux sorcières -, l’heure est donc au démantèlement du “clan DD/Bernès”… Le paramètre financier complétant cette équation politico-sportive.
Ce n’est évidemment pas un hasard si les joueurs en instance de départ appartiennent tous à une certaine “famille”, plutôt en froid – doux euphémisme -, on le sait, avec la “mouvance Anigo”.
Les plus concernés par l’actualité sont Cesar Azpilicueta et Alou Diarra.
Il se pourrait même que l’Espagnol ne remette plus les pieds à La Commanderie, si ce n’est pour récupérer ses affaires. La prolongation de Rod Fanni n’est pas étrangère à ce départ programmé.
Le latéral était venu pour Deschamps, qui l’a recruté il y a deux ans pour 7 M€. Mais il en est désormais orphelin, en plus d’avoir vu ses amis hispanophones quitter le navire les uns après les autres. Actuellement à Londres pour les JO, il veut partir. Chelsea a de l’argent et Azpi, déjà sur place, est “bankable”…
Diarra, l’homme de Deschamps
Pour Alou Diarra, qui a prolongé ses congés contre le désir d’Élie Baup, la lassitude est palpable.
Il est l’homme de “la Dèche” par définition, celui qu’il a voulu à tout prix. Son bon Euro permettra-t-il à son agent Jean-Pierre Bernès (Alou cumule…) de lui trouver une porte de sortie ? On n’en est pas là.
Le temps joue pour lui, fort de ses deux années de juteux contrat. Un poids pour l’OM, surtout si le bras de fer devait perdurer. En attendant, Charles Kaboré, un ex-oublié de… Deschamps que José Anigo était allé chercher à Libourne en 2007, semble avoir tapé dans l’œil d’Élie Baup. Le nouvel entraîneur olympien qui, rappelons-le au passage, est brouillé avec Bernès, son ex-agent.
Concernant Mandanda, c’est un cas à part, soumis à une réalité à part : celle du marché des gardiens de but. Steve est affecté par les départs de Deschamps et Nicolas Dehon, son entraîneur fétiche. Mais faute d’offre, il s’est déjà résigné à l’idée de devoir poursuivre l’aventure. En attendant une offre alléchante ?
Un édifice voué à être démoli…Dans le panier des Olympiens coûteux et marqués au fer rouge du Basque, on ne peut oublier Stéphane Mbia, payé 12 M€ à l’été 2009 et flanqué d’un salaire flirtant avec les 200 000 € mensuels. Ses frasques et ses blessures, ajoutées à une dernière saison moyenne, ne plaident pas en sa faveur. Mais Bernès, son conseiller “amical”, reste là encore à l’affût des mouvements des clubs étrangers.
Un dernier joueur – et non des moindres – vient fermer cette liste à vocation défensive : Nicolas Nkoulou. Pour une fois que José Anigo et Didier Deschamps étaient d’accord…
La grosse satisfaction de l’année intéresse des grosses écuries. Mais l’OM, conscient de la valeur sportive du Camerounais, préférerait conserver sa pépite.
Il y a aussi les frères Ayew, dont “la Dèche” restera le père spirituel. On pense davantage à André, passé récemment dans l’écurie Bernès. Un signe avant-coureur ?
Élie Baup semble vouloir l’utiliser au milieu de terrain, poste qu’il souhaitait un jour récupérer. Sur la pelouse, la cohabitation avec Benoît Cheyrou, avec qui les affinités ne sont pas des plus resserrées, est-elle vraiment possible ? À noter que sa clause libératoire s’élève à 18 M€.
De toute évidence, à l’OM, autoproclamé cet été “club formateur”, le vernis n’en finit plus de se craqueler. Et avec le temps, de nouvelles fissures vont sans doute apparaître dans la façade d’un édifice voué à être démoli.
Gilles CARISSIMI