Pour qui il se prend ce Heinze d abord ???
Gracias señor Heinze ! Gaby, vous êtes venus nous annoncer votre départ ? « Oui, je le confirme ». C’est non sans une pointe d’émotion que Gabriel Heinze est venu annoncer la fin de son aventure olympienne lors d’une conférence de presse. « Mon travail ici est fini, ainsi que tout ce que je peux donner à ce club. Je préfère être sincère avec ce club qui m’aura fait passer des moments uniques. C’est un club que j’adore, c’est quelque chose qui va rester ». La tête haute et dans ce français aux teintes hispaniques qui le caractérise si bien, Gabriel Heinze a voulu prendre ses responsabilités devant la presse pour expliquer son futur départ. C’est avec une émotion évidente que le défenseur argentin évoquait toute sa « tristesse », à l’idée de quitter ce club qu’il a appris à « adorer ». Mais le moment était venu, comme il le dit si bien lui-même. « Je pense que c’est la bonne décision. Ça me fait mal de partir comme ça, mais c’est une décision que j’ai prise. Je ressens de la tristesse. J’ai passé des moments extraordinaires ici au niveau humain, avec les joueurs, le staff médical ou administratif. Mais c’est le meilleur moment d’en finir entre Gaby Heinze et l’OM », soutient-il. C’est ainsi que la salle de presse olympienne perdait l’un de ses clients préférés. Le vibrant hommage des journalistes présents en guise d’au revoir en était la parfaite illustration. Des applaudissements bien mérités pour un joueur, un homme, qui aura toujours joué franc jeu depuis son arrivée sur la Canebière. Car du Real à l’OM, il n’y a qu’un pas que Gaby Heinze aura franchi haut la main. Si après deux saisons passées sur les bords du Vieux Port, l’Argentin a bel et bien conquis tout son monde, la tâche n’était pas gagnée d’avance. Arrivant avec une forte « identité PSG » (il a défendu les couleurs parisiennes pendant trois saisons), il n’était pas évident qu’El Gringo soit si facilement adopté par les supporters marseillais. Quelques tacles incisifs plus tard, Gaby rappelait à tout le monde qu’il était avant tout un grand défenseur. Mais pour asseoir un peu plus cette nouvelle histoire d’amour, il fallait frapper un grand coup. De tête, plus précisément, quand on connaît le garçon. A l’image d’un Lorik Cana lors de ses débuts en Ciel et Blanc, le défenseur argentin crucifiait ses anciens partenaires parisiens lors de son premier Clasico sous la tunique phocéenne. Un coup de boule décisif pour une victoire 1-0. La messe est dite, Gaby Heinze n’est plus Argentin, mais bel et bien Marseillais. La suite, on la connaît. Une grinta débordante qui colle à merveille à l’esprit olympien, et des buts tous plus décisifs les uns que les autres (Zurich, Milan pour ne citer qu’eux). Un joueur de valeur, qui mouille le maillot se satisferont les puristes. Mais au-delà de ces coups de sang ravageurs, si l’ancien de Newell’s Old Boys émerveille tout son monde du côté de La Canebière, c’est aussi pour ses coups de maîtres aussi improbables que décisifs réalisés balle au pied. On n’imaginait pas forcément le garçon comme l’un des plus à l’aise, techniquement parlant, au sein de l’effectif olympien. Grand mal nous en a pris. Un coup-franc aux allures de titre face à Rennes, puis un autre, un an plus tard, face à l’éternel rival parisien (décidément !) nous faisaient ravaler notre langue. Gaby, ce n’est définitivement pas qu’un défenseur. Plus qu’un joueur, c’est même un véritable leader. Toujours là quand il s’agit d’haranguer ses troupes, l’homme semblait ne faire qu’un avec la furia déployée depuis les tribunes. Une unité qui aura permis à l’Argentin de découvrir tout le charme de notre belle cité phocéenne. « Je ne suis pas venu pour l’argent, mais pour gagner des titres. Je me sentais bien dans l’équipe, dans la ville. Deschamps m’a fait venir, il m’a parlé d’un projet. Aujourd’hui, je le remercie de m’avoir fait connaître un grand club comme l’OM ». Gracias a ti Gaby !
_________________   Aller je me mouille : si deux des trois se présentent aux primaires, je prends ma carte à l'UMP 
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