Depuis l’Espagne où il a entamé sa rééducation après sa grave blessure au genou, Cesar Azpilicueta garde le moral. Il s’est confié à OM.net.
Au bout du fil, la voix est reconnaissable dès les premières syllabes. Outre la pointe de son accent, on y décèle ce sourire qui ne le quitte pas hors des terrains. Même là, même maintenant, quand bien même ses dernières semaines n’auront pas été les plus heureuses de sa jeune carrière. Et que le bout du tunnel est encore loin. « J’espère que je n’ai pas trop perdu mon français », s’excuserait-il presque. Aucun risque. Depuis Barcelone où il a commencé sa rééducation, Azpi n’a pas coupé le cordon. Relié à ses coéquipiers par internet qui lui rapporte les nouvelles de son équipe et lui permet de suivre l’évolution des matches. Il était un peu plus de 20h, ce mercredi quand nous l’avons joint. Les yeux rivés à l’écran, il commentait : « 0-0, j’espère qu’on va marquer ». Son équipe devra se contenter du partage des points dans le Finistère, et c’est malheureusement devenu une habitude depuis qu’il est écarté des terrains (quatre nuls et une défaite). Mais cela ne l’inquiète guère. « On n’a pas eu les résultats que l’on méritait. Même si ça ne sera pas simple, je crois toujours qu’on sera champion ». Le lendemain de notre appel, Azpi devait prendre la route. Direction Pampelune pour y passer les fêtes en famille. Tout en continuant les exercices auxquels il est astreint depuis son opération. Mobilisation (extension et flexion) du genou. Musculation. Chaque jour, une heure et demie en clinique plus encore 45 minutes. L’éprouvant parcours vers le retour à la compétition annoncé pour 2011/12.
Des milliers de soutiens Plus que la douloureuse défaite face à Paris, où le caractère inachevé des matches disputés en décembre, le vrai point noir de la première moitié de saison marseillaise restera la blessure de l’Espagnol. Stoppé en plein élan. « J’étais bien, à la fois physiquement et mentalement, sans doute comme je ne l’avais encore jamais été. Même à Osasuna. Et c’est là qu’arrive la blessure… », souffle-t-il. De cette action de la 15e minute contre Montpellier, il se rappelle « ce petit bruit ». Et ses premières pensées : « J’ai compris immédiatement que c’était grave. Je savais que mon année était terminée… » Le diagnostic le confirmera rapidement. Les messages de soutien afflueront à la même vitesse. De toutes parts. 7 000, rien que sur la page facebook du club. « J’ai été très touché. J’ai vu que des Marseillais ont même fait l’effort d’écrire dans ma langue. Je ne suis là que depuis quelques mois, pourtant… ». Ces multiples attentions l’ont d’abord ému. Aujourd’hui, elles le boostent. « Dans la tête, je me sens bien. Je sais qu’il faut travailler, encore et encore et garder ce moral. Je sais que je suis bien entouré. Et la confiance, c’est primordial ». Staff, coéquipiers, amis, Azpi se sait attendu à Marseille. Il retrouvera la cité phocéenne « quand ce sera le mieux pour le genou ». Sans doute dès janvier. « J’ai hâte de retrouver la pelouse, de revenir plus fort. Mais en attendant, la première chose que je pourrai faire ce sera de venir encourager mes partenaires au stade ». En 2011, les Olympiens auront un supporter de plus derrière eux
_________________   Aller je me mouille : si deux des trois se présentent aux primaires, je prends ma carte à l'UMP 
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