Pour le coup du complot de Twitter faut juste connaitre le vrai decalage horaire US en été
Samedi 13 heures (à New York, 19 heures à Paris). C’est approximativement à cette heure qu’une femme de chambre entre dans la suite 2 806, au 28e étage de l’hôtel Sofitel de New York, qui trône à côté de Times Square, au numéro 45, à l’ouest de la 44e Rue. Elle vient nettoyer la chambre, pensant alors qu’elle est vide. La police a décrit la suite, qui coûte 3 000 dollars (2 130 euros) la nuit, comme ayant un hall d’entrée, une salle de conférence, une salle à manger, une salle de bains et une chambre à coucher. «Selon les déclarations que cette jeune femme nous a faites, quand elle est entrée dans la suite, elle a vu un homme nu sortir de la salle de bains, a expliqué hier à Libération, Paul J. Browne, le commissaire adjoint et porte-parole du NYPD, la police de New York. Très vite, il se serait jeté sur elle pour l’attraper. Il a aussitôt fermé la porte de la suite dans le hall d’entrée et l’a entraînée dans la chambre à coucher, où il a essayé de l’agresser sexuellement.» Selon Paul J. Browne, elle se serait débattue, et Strauss-Kahn l’aurait alors entraînée dans la salle de bains : «Selon l’acte d’accusation, il l’aurait alors forcée à commettre un acte sexuel oral, ce qu’il avait tenté de faire sans y parvenir dans la chambre.»
Vers 13 h 20 (19 h 20 à Paris). La femme de chambre qui a réussi à «s’enfuir», prévient les autorités de l’hôtel, qui appellent 911, le numéro de la police. Les policiers arrivent «très vite, dans l’instant». Ils se rendent dans la suite 2 806, pensant y trouver DSK, mais ce dernier n’est plus là. Dans la chambre, ils récupèrent toutefois son téléphone portable, et aussi certains «éléments médico-légaux» avec des empreintes ADN. 16 h 40 (22 h 40 à Paris). Deux officiers de l’autorité portuaire de New York et du New Jersey débarquent à bord du vol Air France 23, en première classe, alors que l’avion devait décoller de l’aéroport Kennedy pour Paris. Le NYPD a déterminé que Strauss-Kahn était enregistré sur le vol et a pris contact avec l’autorité portuaire, qui a juridiction sur les aéroports, en leur demandant d’intervenir et de retenir le vol. DSK disposerait d’un accord avec Air France qui lui permet de monter dans n’importe quel avion en première classe. Il était censé avoir un rendez-vous hier à Berlin avec Angela Merkel. Selon John P. L. Kelly, un porte-parole de l’autorité portuaire, à la vue des deux détectives, DSK aurait demandé : «De quoi s’agit-il ?» Les officiers lui ont expliqué la situation et demandé de les accompagner, sans le menotter. Strauss-Kahn aurait alors suivi les deux hommes, qui l’ont remis entre les mains du NYPD et notamment du commissariat de Midtown South. Le NYPD a alors décidé d’incarcérer DSK à la Special Victims Unit, une unité attachée aux cas d’attaques sexuelles, située à Harlem. Selon Paul J. Browne, Strauss-Kahn a précisé «qu’il ne répondrait à aucune question, qu’il ne ferait aucun commentaire et qu’il voulait contacter un avocat». Finalement, DSK est entré en contact avec Benjamin Brafman, un avocat new-yorkais très connu qui a notamment défendu plusieurs célébrités, comme Sean Combs, Jay-Z ou encore Michael Jackson. Il prend également un avocat à Washington, William Taylor.
16 h 59 (22 h 59 à Paris). Sur Twitter, un certain J_Pinet poste un message : «Un pote aux Etats-Unis vient de me rapporter que #DSK aurait été arrêté par la police dans un hôtel à NYC il y a une heure.» L’internaute est étudiant à Sciences-Po et membre de l’UMP.
23 h 23 (à Paris). Arnaud Dassier, ancien responsable de la campagne internet de Nicolas Sarkozy et actionnaire du site Atlantico que l’entourage de DSK soupçonne d’avoir sorti l’affaire de la Porsche, a lui aussi vent de l’histoire et s’en ouvre sur Twitter : «Apparemment #dsk a NY c’est du tres tres lourd.»
18 h 33 (0 h 43 à Paris). Le tabloïdNew York Post publie un article sur son site pour annoncer l’arrestation de DSK. Bientôt suivi par le New York Times.
_________________   Aller je me mouille : si deux des trois se présentent aux primaires, je prends ma carte à l'UMP 
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