Pour une fois qu'un footeux sait aligner trois mots et faire quelque chose d'assez marrant : article de Dhorasso :
Citation:
I HAVE A DREAM!
Adebayor a signé au grand Real Madrid et il en a rêvé. C’est en tout cas ce qu’il a dit en conférence de presse face aux journalistes espagnols, et tout ceci dans un anglais parfait.
Débarqué du Togo à Metz, il est vite parti à Monaco, un vrai rêve de gosse j’imagine. C’est bien connu. Tout le Togo est fan du club de la principauté. Assez moyen, il a réussi à partir dans le club de ses rêves : Arsenal (au Togo, on rêve aussi d’Arsenal) où il a plutôt pas mal réussi. Plus tard, il quitte les Gunners, pour Man City ( il devait rêver de millions). C’est dur de quitter le club de ses rêves !
Rooney récemment a failli partir au Real, club dont il rêvait évidemment, club surtout qui lui offrait la revalorisation que Man U lui refusait et puis, MU a finalement cédé et le beau Wayne est resté dans son club. Normal, c’est le club de ses rêves.
Payet veut rejoindre le PSG et quelque chose me dit que le club de la capitale doit être le club de ses rêves. Normal quand on s’appelle Payet !
Kaka l’an passé avait quitté le club de ses rêves, l’AC Milan pour un autre club des ses rêves : le Real Madrid. Pourtant, il a toujours promis qu’il ne quitterait jamais le Milan.
Voilà, les joueurs de foot quittent toujours le club de leurs rêves pour le club de leurs rêves.
J’ai démarré ma carrière au HAC, le club de ma ville natale. J’ai vraiment rêvé de jouer au stade Jules Deschaseaux, à la place de mes idoles de l’époque, les Bensaoula, Llorens, ou Krimau…Et un jour, c’est arrivé. J’étais fier, heureux de jouer devant ma famille, mes amis, pour ma ville.
Et puis je suis parti à Lyon. J’avoue que je n’ai pas pu dire que Lyon était le club de mes rêves. Je ne savais même pas où se situait Lyon sur la carte de France. C’était plutôt un tremplin mais ça non plus, je n’ai pas pu le dire. Alors, j’ai inventé quelque chose pour plaire aux journalistes et aux supporters du genre “C’est un rêve de jouer dans la capitale des Gaules et d’y retrouver Alain Cavéglia”. J’y ai d’abord joué 3 ans mais la dernière année a été difficile et in extremis, le 30 août, avant-dernier jour du mercato, j’ai été prêté aux Girondins de Bordeaux. J’ai toujours rêvé de jouer à Bordeaux, c’est pour ça que l’affaire s’est conclue si tard. Entre-temps, j’avais failli signer au Barca, au Milan ou à la Juve, mais je ne rêvais pas vraiment de ces clubs. Ça, c’est ce que me racontait mon agent. J’espère qu’il ne me faisait pas rêver.
J’ai tellement rêvé du club au scapulaire que cette année, il n’y avait pas de scapulaire sur le maillot et lorsque la saison s’est terminée, c’est en courant que je suis rentré à Lyon. Et oui, Lyon me manquait. L’OL était vraiment devenu le club de mes rêves.
Je suis allé au bout de mon contrat et c’est libre et en lousdé que j’ai signé au grand Milan. Et là, même si vous ne me croyez pas, j’ai ce jour là signé dans LE club de mes rêves. J’avais dans le vestiaire, en face de moi, Rui Costa, capitaine du Portugal, Cafu, le capitaine du Brésil, avec qui je démarrais l’échauffement de chaque entraînement, Maldini, capitaine de l’équipe d’italie, Chevshenko, Ballon d’or, Kaka futur Ballon… Je venais de réaliser mon rêve.
Sauf qu’à la fin de cette même saison, mon agent m’appelle et me dit que le PSG me veut. Et là, je n’ai pas pu refuser la proposition du club de mes rêves. Alors, je suis allé voir Galliani, l’administrateur délégué du Milan et je lui dis que je dois partir, que c’est dur car je dois quitter le club de mes rêves pour l’autre club de mes rêves. Galliani a d’abord refusé catégoriquement, me disant que j’étais un élément important de l’effectif milanais. Mais, plus tard, il m’a compris et m’a laissé partir lorsque le PSG a posé les millions que demandait le club lombard.
Petit gosse du Havre, le PSG représentait le club des riches, des privilégiés. On détestait ce club mais on était un peu jaloux de leurs jeunes. Alors, quand j’ai signé, ça n’a pas été très dur de dire en conf de presse que le PSG était le club de mes rêves.
L’aventure parisienne s’est plutôt mal passé. J’ai été licencié (je ne faisais pas rêver Lacombe, mon coach) et j’ai signé à Livourne, en Italie. Et là, pour le coup, ce n’était vraiment pas le club de mes rêves. Alors, j’ai résilié mon contrat et j’ai arrêté ma carrière.
Aujourd’hui il me reste 3 grands rêves à accomplir: être un jour président du HAC, voir l’Inde en finale de la Coupe du monde et gagner les WSOP de poker. J’ai toute la vie pour les réaliser…