INFO L'ÉQUIPE. L'OM a signé un « accord de règlement » avec l'UEFA, qui l'oblige à une cure d'austérité pour redresser des comptes largement déficitaires. Etienne Moatti mis à jour le 19 juin 2019 à 13h20 partager
Annoncé depuis des mois, « l'accord de règlement » entre l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l'UEFA et l'OM a été signé, selon nos informations, il y a dix jours. Il peut désormais être officialisé car le délai légal de dix jours pour que la chambre de jugement (réputée plus sévère) puisse faire appel est désormais dépassé.
Cet accord de règlement (des sanctions que le club doit accepter) oblige l'OM à revenir dans les clous du fair-play financier (ne pas franchir la barre de 30 M€ de déficit sur les trois dernières saisons) en trois ou quatre ans et prévoit d'autres restrictions. Ce ne sera pas une mince affaire au vu de la situation financière du club.
En fin de saison dernière, l'OM avait été épargné par l'ICFC, écopant d'une simple amende de 100 000 euros. Pourtant, le club racheté par Frank McCourt en 2016 n'était pas parvenu à répondre favorablement aux critères édictés par la Confédération européenne, dépassant le seuil autorisé de 8 M€. À l'époque, ce dérapage n'avait pas été jugé très grave par les experts de l'ICFC, qui préféraient attendre la suite des événements. Elle n'a pas été bonne. Un déficit vertigineux en 2018
Les comptes publiés par la DNCG ont révélé, au 30 juin 2018, un déficit vertigineux de 78,5 M€ pour l'OM. L'exercice suivant, qui sera bouclé à la fin du mois, devrait être du même ordre. Une situation préoccupante pour l'OM, qui ne pourra pas compter sur les recettes de la Ligue des champions (environ 60 M€ pour un parcours jusqu'en huitièmes de finale) ou de la Ligue Europa (autour de 13 M€ pour le même stade de la compétition), la saison prochaine, pour tenter de redresser la barre.
Privé de Coupe d'Europe après sa cinquième place en L 1, l'OM est toujours soumis au fair-play financier, car il pourrait y revenir en 2020-2021. Autant dire que s'il ne respecte pas le programme vertueux réclamé par l'ICFC, il pourrait être de nouveau sanctionné et éventuellement interdit de s'aligner en Coupe d'Europe.
En attendant, Jacques-Henri Eyraud, le président de l'OM, et Andoni Zubizarreta, le directeur sportif olympien, vont donc, comme on s'en doutait, devoir s'employer pour dégraisser l'effectif et alléger la masse salariale. Le mercato marseillais s'annonce plutôt calme côté arrivées et plus agité en sens inverse. Et le « Champion's Project » repoussé à plus tard.
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