Agassins a écrit:
Alors là je suis absolument d'accord avec Skal et Bati ! J'ai pensé exactement la même chose et cette propension des écolos à refuser systématiquement les responsabilités quand ils en ont l'opportunité m'énerve prodigieusement aussi !
Incapables de se déterminer sur une ligne claire portée par une personnalité fédératrice, ils avaient d'ailleurs fait la même chose après d'excellents scores aux européennes. Résultats des courses : division et échec alors que la transition énergétique est —en effet— probablement la seule dynamique viable, la seule voie d'avenir pour reconstruire une société saine à moyen et long terme, revaloriser nos régions et au passage créer des emplois en mettant en avant des technologies de pointes que nous sommes pratiquement les seuls à réellement maîtriser en Europe avec les allemands et certains pays scandinaves. Skal a tout dit !
Cart, je peux comprendre ta logique, mais je pense que ton analyse est erronée parce que partielle.
Autant je trouvais que la décision de Delphine Batho était courageuse et logique, parce qu'elle était trop isolée et qu'elle ne pouvait infléchir la ligne générale de la majorité, autant aujourd'hui l'attitude des écolos qui pensent ainsi se renforcer en vue des régionales est absolument ridicule, stupide et contreproductive !
Il y a une différence entre « ministère prétexte » sans réelles prérogatives (en dehors du logement), comme c'était le cas avec le précédent gouvernement, et ministère majeur regroupant le logement, les transports et l'écologie (!) en une même entité (c'eut été historique), et faisant appel à plusieurs ministres qui pour le coup peuvent influer véritablement sur leur majorité et surtout peser sur les décisions de l'État et exister face au MEDEF ! Les désaccords sont monnaie courantes en politique, mais ils se combattent, se contournent ou se résolvent généralement avant d'être réputés insurmontables (surtout dans la même majorité).
Par ailleurs, si aujourd'hui Valls est l'homme fort de la gauche, dans quelques mois avec les régionales puis les européennes, il sera obligé de faire de vraies concessions pour assurer le minimum syndical face à une droite qui vient trouver enfin de quoi se reconstruire avec une cette large victoire électorale. Calcul simple, mais visiblement trop complexe pour les écolos, qui une nouvelle fois, se réfugient derrière des postures puériles au lieu d'assumer leur prétention à faire évoluer les choses et à prendre leurs responsabilités lorsqu'ils doivent le faire (ça c'est encore un relent de mai 68) !
Ce mouvement existe depuis le milieu des années 70, porte aujourd'hui les espoirs de plusieurs millions d'électeurs, et après 40 ans d'existence, n'est finalement pas en mesure de peser sur quoi que ce soit ! C'est absurde et désolant tout simplement. Pourquoi faire de la politique à ce compte-là ? Il me semble pourtant que les problèmes d'environnement liés au fonctionnement de nos économies et à l'utilisation de technologies dépassées sont absolument cruciaux, pour nous et pour toute la planète, non ?
Refuser les dogmes c'est une chose, faire des compromis constructifs pour avancer peu à peu dans la bonne direction, c'en est une autre et c'est même l'essentiel de ce que devrait être la politique. Malheureusement, qu'il s'agisse de la gauche ou de la droite, nos élus sont incapables de sortir des vieux schémas hérités de l'après-guerre…
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Le pire dans tout cela c'est que ce vient d'une génération d'hommes et femmes politiques qui sont censé être à l'abris de ce type de vieux réflexe, car ils les dénoncent assez souvent, eh bien non en fait......déprimant
