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Drôle de match. Le second 0-0 de l'histoire entre Lyon et l'OM à Gerland, après un indigeste nul en décembre 2008, qui avait vu Bernard Lacombe quitter le stade à la mi-temps. Cette fois-ci, le conseiller du président lyonnais est resté assis, aux côtés de son ami Fleury Di Nallo jusqu'au bout. Preuve que c'était moins ennuyeux qu'il y a quatre ans. Et surtout moins nul qu'on a bien voulu le dire.
En gros, la performance lyonnaise s'est révélée extrêmement décevante, en termes d'intentions et de réalisation, illustrée par la titularisation de Fofana plutôt que Grenier au milieu.
Mais ce n'est pas une raison pour englober l'OM dans cette médiocrité. Sans se montrer aussi créatif et fluide techniquement qu'à Paris, à l'image de Mathieu Valbuena, l'OM a ajouté de l'équilibre à ses ambitions offensives attestées par les occasions de Sougou, Gignac ou ce une-deux entre Barton et Romao à l'entrée de la surface adverse.
Maintenant, le nul n'a affolé ni déçu personne à l'OL et à l'OM ; ça pouvait être mieux, mais surtout pire. De fait, si le PSG se détache désormais inexorablement, la lutte pour la deuxième, mais surtout la troisième place en sort renforcée.
"La bagarre est ouverte pour pas mal d'équipes. Il reste dix matches. C'est conséquent mais l'esprit que nous avons démontré dimanche doit nous aider", estime Élie Baup. Saint-Étienne, Nice, et surtout Lille, qui recommence à faire peur, voire Montpellier, champion en titre, peuvent-ils croquer l'OM sur le fil ? L'OM va-t-il craquer ou revenir sur Lyon ? Joey Barton a son idée : pour lui, "l'OM poursuit sa marche en avant."
Lyon
Pour : trois points d'avance sur l'OM, cinq sur Saint-Étienne et Nice, sept sur Lille ; la qualité technique, la puissance de Gomis, l'habitude du haut niveau et plus aucune coupe à disputer. "Un match par semaine, sur le plan athlétique, c'est l'idéal", admet Rémi Garde, l'entraîneur.
Contre : la pauvreté vue contre l'OM, Lisandro qui se traîne comme une âme en peine, PSG et Nice en une semaine, mi-mai.
OM
Pour : deux points d'avance sur ses deux plus proches poursuivants, quatre sur Lille, son caractère, la qualité technique vue à Paris et à Lyon, une efficacité défensive en hausse.
Contre : sa différence de buts trop faible en cas d'ex aequo, des déplacements périlleux à Nice, Lille et Saint-Étienne, un stade en travaux qui va changer de configuration début avril, les remous à la périphérie du club.
Saint-Étienne
Pour : la nouvelle efficacité d'Aubameyang, les passes de Mollo, une excellente moyenne de points depuis la reprise.
Contre : le calendrier très lourd, avec Pairs Saint-Germain, Lyon, OM et Lille, mais surtout un quart de finale de coupe de Francecontre Lorient et une finale de coupe de la Ligue contre Rennes, à quatre jours d'intervalle ; la blessure de Jérémy Clément.
NICE
Pour : depuis la 10e journée, fin octobre, c'est l'équipe qui a réussi le meilleur parcours, encaissant autant de buts (16 en 17 journées qu'au cours des 10 premières). Un buteur, Cvitanich, des jeunes (Maupay, Puel, Bossetti, Bahoken ), une dynamique.
Contre : la suspension de Valentin Eysseric, le risque d'essoufflement.
LILLE
Pour: une formidable dynamique depuis son succès à Lyon, début février, la grande forme de Payet, meilleur passeur de L1 et auteur de 10 buts, beaucoup de solutions de remplacement, le possible retour de Mavuba en avril, un bon calendrier.
Contre : une certaine irrégularité à domicile.
MONTPELLIER
Pour: des déplacements abordables, une bonne tenue à domicile.
Contre: le retard initial (six points sur l'OM), les absences de Cabella, Estrada et Marveaux jusqu'en avril, de Bocaly et Saihi, saison terminée, la méforme de Belhanda, la fébrilité défensive.
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