Article de football 365
Une carrière de footballeur est souvent faite de hauts et de bas. Loïc Rémy l’a appris au cours d’une année 2012 où il aura tout connu. Devenu un cadre de Marseille et de l’équipe de France durant un premier semestre enthousiasmant, l’attaquant de l’OM a été brutalement stoppé dans sa progression. Touché à la cuisse gauche lors de la dernière journée de L1 contre Auxerre en mai dernier, il avait été contraint de déclarer forfait pour l’Euro 2012. Le point de départ d’une longue traversée du désert pour le natif de Rillieux-la-Pape. « J’avais joué pratiquement tous les matchs de qualifications avec l’équipe de France, explique Rémy dans un entretien accordé au site officiel de son club, où il tire un bilan de 2012. Apprendre que je n’y allais pas alors que j’avais contribué à la qualification m’a mis un gros coup au moral et c’est à partir de là que les choses ont commencé à être un peu plus négatives pour moi. » L’ancien Niçois court depuis après sa forme optimale. Deux titularisations en L1, un but
De retour à la compétition fin août à Montpellier (0-1), Rémy peine à retrouver le niveau qui était le sien ces deux dernières saisons, où il avait inscrit 27 buts en Ligue 1. « La confiance joue énormément et je me sentais plein d’entrain, d’audace et de culot, se souvient-il. J’étais épanoui dans ce que je faisais, j’étais prolifique pour l’équipe et on se rend compte d’une année sur l’autre que dans ce métier, il ne faut faire confiance qu’à soi-même. Tout simplement. » Pour le moment, il n’a pas la confiance d’Elie Baup, déçu par son rendement actuel. L’entraîneur de l’OM l’a titularisé seulement deux fois en championnat, pour une réalisation, un soir de déroute au Vélodrome contre Lyon (1-4). « Je ne laisse rien traîner, je prends tout, assure Rémy. Je me suis contenté du temps de jeu que j’avais mais ça reste frustrant de ne pas concrétiser. » « Les journalistes sont là pour mettre des bâtons dans les roues »
Formé à Lyon, avec la génération 1987 de Karim Benzema et Hatem Ben Arfa, l’ex-Lensois refuse néanmoins de rendre les armes. Il est prêt à redoubler d’efforts pour retrouver sa place. « Je suis un éternel bosseur et tout ce que j’ai eu, je ne le dois qu’à moi-même, même s’il y a eu des gens dans ma carrière qui ont fait aussi que je suis là, que ce soit mes entraîneurs ou les gens autour de moi. Et ces gens sont là aussi aujourd’hui quand ça ne va pas. J’ai heureusement l’appui de ces personnes et le reste, c’est du vent. » Rémy fait notamment allusion au traitement médiatique dont il fait l’objet en cette période plus compliquée pour lui. « Les journalistes sont là pour mettre des bâtons dans les roues et j’arrive à faire face à tout ça. Ces derniers temps, je suis pas mal critiqué mais je pense qu’au moment où ça va revenir, ce seront les premiers à faire de beaux articles. C’est un monde un peu particulier, le football. » L’exemple Gignac
Si « en foot, tout va vite », comme il le dit au début de l’interview, Rémy a pu le constater avec André-Pierre Gignac. Poussé vers la sortie par ses dirigeants, sifflé par ses supporters et chambré par les fans adverses pour son surpoids, l’ancien Toulousain revit cette saison. Il a d’ailleurs apporté son soutien à son partenaire, lui aussi arrivé à Marseille à l’été 2010. « C’est sympa de sa part mais les clés sont entre mes mains et il faut passer aux actes pour montrer à tous ceux qui ont voulu m’enterrer que je suis bien là, lâche Rémy. Je ne suis pas inquiet, le passé c’est le passé, je sais ce que ferai et où je veux arriver. Je dois simplement me donner les moyens d’y arriver. » A Marseille ou ailleurs ? Il ne le sait pas encore. « Si je reste, je serai le plus heureux de finir la saison. On m’annonce sur le départ, on verra. Mais ce que je sais c’est que durant ma période à l’OM, j’ai pris énormément de plaisir avec le groupe et avec les supporters ». Une petite phrase qui ressemble à s’y méprendre à un message d’adieu.
En espérant que ce soit suivi d'acte s'il venait a rester. Je trouve qu on a globalement ete tolerant cote supporters. J'espere qu'il s'est vu jouer et a compris qu'il a ete pitoyable...
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