batigoal a écrit:
Skal a écrit:
Pour être absolument honnête j'ai du mal a comprendre nos compatriotes français sur ces élections.
Autant je comprends la portée locale de ce type de scrutin autant le vote sanction a une politique mise en place il y a 24 mois seulement pour laquelle on a voté précédemment m'étonnera toujours.
Ok on a de quoi être mécontent surtout quand on est de sensibilités politiques différentes mais au vu de la situation économique faut être un poulpe pour s'attendre a des miracles.
La droite réclame plus de réforme au niveau des entreprises et de la compétitivité quand la gauche elle réclame plus de soocial. Et les 2 revendiquent le message que les électeurs ont adressé au gouvernement lors des municipales. Cocace non

Enfin, je suis plus que réservé sur Vals. J'aurai même préféré que flamby conserve Ayrault et qu'ensemble ils repensent un gouvernement. Plus resserré, plus réformateur, plus audacieux et novateur.
Bref, une nouvelle fois la politique me laisse perplexe.

100% en ligne avec toi. Presque je le quoterai

Et ben je suis également parfaitement en ligne avec ça aussi !
J'ajouterai que je ne comprends pas non plus le réflexe électoral du français dit
moyen, mais je sais qu'il est de plus en plus désespéré (et c'est légitime) ; c'est peut-être ça l'explication de cette « lumineuse absurdité en marche au cœur de la stagnation » (pour résumer).
En revanche, quand je lis certains messages, je me dis vraiment que certaines idées ont la vie dure et qu'il faudrait arrêter de croire tout ce qu'on vous raconte quand même.
Nous ne sommes plus dans les années 70, et il faudrait p'têt qu'à gauche on arrête de fantasmer sur les relents du communisme, de croire que l'État va nous apporter l'immortalité ou de considérer forcément l'entrepreneur lambda pour un escroc à la petite semaine et qu'à droite, on ouvre les yeux sur la réalité du monde des salariés, sur la misère sociale, sur l'évolution de nos économies, sur les écueils écologiques qui nous attendent et sur des notions absconses comme la régulation des marchés ou la vocation première d'une banque, etc. À supposer que les notions de gauche et de droite aient encore un sens aujourd'hui hein…
Bref, il est grand que nous avancions enfin sur les ruines de notre économie fracassée depuis 50 ans par des énarques et des diplômés d'HEC qui comprennent le monde à l'aune de leur portefeuilles d'actions (ça veut « bite » en argot financier) et qu'on dépasse les hérésies héritées de 68 ou des années Thatcher/Reagan tandis que ce qui a été construit après la guerre et qui n'a jamais réellement évolué est sur le point d'imploser et nous avec grâce à un savant mélange de crétinisme, d'amateurisme de trouille politique et de mesquinerie de bon aloi.
Si l'État était entièrement responsable de la crise (la vraie, la structurelle par celle de 2008 hein), ça se saurait, et c'est pareil pour le secteur privé ou pour l'Europe. Les postures morales à deux balles pour les rotary clubs ou la fête de l'huma' c'était sympa à une époque, mais les Trente glorieuses sont derrière nous, le Front populaire et la philosophie des lumières aussi, les colonies n'en sont plus et le France (ex-Norway et ex-Blue Lady) a été ferraillé en Inde il y a quelques années déjà ! Alors soit on se bouge et on
joue collectif pour faire une analogie footballistique aussi tendance que pitoyable (oui parce que nos jours il est important de simplifier le langage…), soit on crève tous ensemble (ouais, ouais) ! Pourquoi ? Parce que devant-nous le précipice est désormais incontournable à moins d'un réveil global,
collectif et brutal (les croyants appellent ça un miracle il me semble) ! Quant à nos élus, s'ils sont indubitablement à chier tout bord confondu, c'est aussi que nous les méritons amplement. J'vous laisse méditer là-dessus.