lindien a écrit:
Ca doit faire longtemps que tu n'as pas mis les pieds dans une cantine de 240 gamins prévue pour 200.
C'est tout simplement invivable.
J'avais la chance d'avoir un maire qui sortait de polytechnique, du coup pour répondre à cette contrainte, il avait eu la brillante idée d'investir dans des tables pliables et de les disposer dans une salle de cours pour faire face à la demande. Comme il avait de la suite dans les idées, il c'était dit que s'il y-avait des besoins à combler, il ne serait pas idiot d'embaucher à mi-temps une cantinière supplémentaire. Le tout sans accroitre la pression de la fiscalité locale et sans même augmenter le prix des repas pour les enfants dont les parents avaient plus de facilités que d'autres mais simplement en ne comblant pas un départ à la retraite dans un service où maintenir le même niveau d'effectif n'était pas si utile pour la collectivité. Réallocation des ressources de fonctionnement.
lindien a écrit:
Le Maire de thonon a une réponse adapté à une situation qui peut être conjoncturelle (je ne connais pas sa commune et la démographie scolaire). Nombre de cantines acceptent les enfants de chômeurs 2 fois / semaine conciliant ainsi le besoin de temps pour trouver un emploi et une maitrise des dépenses publiques. Car oui, une cantine ça coûte, car oui on ne pourra bientôt plus tout. Le service public crève d'être piétiné par des fossoyeurs libéraux qui préfèreraient tout confier au secteur marchand mais également des jusqu'au boutistes de l'égalitarisme à tout prix.
Allons donc, Thonon-les-Bains a un coefficient de rigidité des charges structurelles de 48% et si besoin, une marge de manœuvre appréciable avec un coefficient de mobilisation de son potentiel fiscal inférieur de 17 points à la moyenne nationale. Thonon-les-Bains est donc loin d'avoir des difficultés budgétaires. La directive du Conseil municipal est peut-être dogmatique, électoraliste ou plus simplement le révélateur que certains problèmes sociaux, à tort ou à raison, ne sont pas pour eux une priorité mais en aucun cas il s'agit d'une réponse pragmatique à une forte contrainte budgétaire.