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OM : Rémy, l'heure des choix
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Publié le mardi 06 novembre 2012 à 07H05
L'attaquant de l'OM peine à retrouver le niveau qui était le sien. En l'absence de Gignac, Jordan Ayew postule
Loïc Rémy dominateur : l'image est trompeuse car, hormis deux buts contre l'AEL Limassol, l'attaquant de l'OM n'est que l'ombre de lui-même pour l'instant.
Loïc Rémy dominateur : l'image est trompeuse car, hormis deux buts contre l'AEL Limassol, l'attaquant de l'OM n'est que l'ombre de lui-même pour l'instant.
Photo Cyril Sollier
"Aio ! Poulard a rattrapé Rémy à la course ! C'est énorme..." Sans remettre en cause les qualités intrinsèques du défenseur de l'AC Ajaccio, les suiveurs du club corse ont bien ri, dimanche après-midi, quand le capitaine de l'ACA a repris (à la faveur d'une folle pointe de vitesse) l'attaquant olympien. À l'OM, en revanche, les maux qui touchent Loïc Rémy sont loin de faire sourire.
Sur la pelouse de Timizzolo, le joueur formé à l'OL a pratiquement raté tout ce qu'il a tenté. Et comme il n'a pris aucune initiative, cela a considérablement réduit son champ d'action. "J'annonce aussi un but de Lolo Rémy pour faire taire les détracteurs qui ont oublié qu'il a été notre fer de lance les deux saisons précédentes", prophétisait toutefois "Dédé" Gignac, via son compte Twitter, avant le match. Raté. Et c'est un drôle de destin qui lie les deux compères de l'attaque marseillaise, débarqués (presque) main dans la main à l'été 2010.
Quand Gignac ne voyait pas le bout du tunnel, lors de ses deux premières années marseillaises, Rémy brillait ; depuis que l'Antillais s'est éteint, à cause d'une cicatrice récalcitrante et des doutes plein la tête, Gignac a pris le relais. Avant de se blesser.
Aucun tir cadré en L1 !
Cela ne serait certainement pas venu à l'esprit il y a encore sept mois, mais depuis le début d'exercice, l'attaquant olympien n'est plus que l'ombre de lui-même, souffrant d'un manque cruel de confiance en lui. Touché à la cuisse gauche le 13 mai, absent pour l'Euro et cabossé moralement par ce forfait, l'ancien Niçois a vécu un enfer en fin de saison.
Aujourd'hui, il peine à retrouver le septième ciel, qu'il tutoyait pourtant plus que de raison depuis sa signature à l'OM. Si Loïc Rémy a inscrit 15 buts pour sa première saison (33 matches, dont 26 titulaire) et 12 pour la deuxième (29 rencontres, dont 27 titularisations), cette saison, son bilan comptable sur le sol domestique est nettement moins flatteur. Jugez plutôt : 212 minutes de jeu en L1, 7 matches (dont le premier en tant que titulaire dimanche), 0 tir cadré (sur 10 tentés) et seulement 2 fautes subies, preuve du danger qu'il représente dans la zone de vérité...
Au contraire de Jordan Ayew, qui tire son épingle du jeu. Le dilemme devient cornélien pour Élie Baup : récompenser le cadet des Ayew en le plaçant à la pointe de l'attaque, au risque de ruiner les espoirs de Rémy ou prolonger sa confiance au Lyonnais au détriment des perfs du Ghanéen. Après le match, à Ajaccio, Baup, qui fait confiance à Rémy, l'a défendu : "Il n'a pas été utilisé correctement, mais il a essayé d'être mobile pour jouer en première intention." Même son de cloche chez un dirigeant : "Il n'a pas été transcendant, mais il n'a pas eu un ballon ! Je crois beaucoup en lui, il faut lui faire faire des matches."
Un replacement à droite ?
La situation n'est pas simple. Le technicien haut-garonnais estime lui aussi que la répétition des rencontres sera bénéfique pour Rémy afin qu'il retrouve ses sensations car, comme le disait Steve Mandanda il y a peu, "il n'a pas perdu son sens du but du jour au lendemain". Mais la patience du coach olympien a néanmoins ses limites. Jeudi face à Mönchengladbach, en suivant le roulement habituel entre joute nationale et compétition continentale, Jordan Ayew devrait occuper la pointe de l'attaque. Si le Ghanéen donnait encore satisfaction, que ferait Baup, dimanche, pour la venue de l'OGC Nice au stade Vélodrome ? Pourquoi ne pas replacer Rémy sur le côté droit pour le relancer ?
En interne, le cas divise. "Quand il est titulaire, Jordan fait n'importe quoi", juge pour sa part un cadre du club, alors que le minot du centre de formation a toutefois compilé trois buts en dix rencontres et demeure le meilleur buteur de l'OM à l'extérieur. "Il y a 4 ou 5 mois, j'étais un des joueurs qui pouvait rapporter au club et là on a l'impression que je suis redevenu un joueur banal, déclarait Rémy sur les ondes de RMC, il y a peu. L'important est de regagner du temps de jeu petit à petit et de poser des problèmes au coach."
Au vrai, c'est avant tout aux équipes adverses qu'il faut en poser, et notamment aux défenseurs et au gardien de but. Dimanche après-midi, dans la grisaille corse, le natif de Rilleux-la-Pape s'est éclipsé sans un mot, dribblant avec une efficacité retrouvée les journalistes présents. S'il pouvait avoir le même rendement face aux buts, l'OM ne s'en porterait que mieux. Et lui, n'en parlons pas...
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) c'est déjà pas mal. Et si ta recrue c'est Mendes, ça fait un de plus.
