Une fois encore la preuve que fédé (et la ligue même combat) est tenue par des malhonnêtes qui font et défont les règlements comme ça les arrange.
Le résultat aurait peut être été le même mais quand même c'est dégueulasse et sans même un coup de pouce financier, bande de ..... :
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ils ont parcouru des milliers de kilomètres en avion... pour un match qu’ils auraient logiquement dû jouer à domicile. Si l’on se fie au règlement, samedi 3 janvier (à partir de 15 h 15), les Martiniquais du Club franciscain seraient censés recevoir Nantes devant leur public pour les 32e de finale de la Coupe de France. Le règlement du tournoi accorde ce droit à toute équipe évoluant au moins deux divisions en dessous de son adversaire - ce qui est le cas dans ce duel, l’équipe ultra-marine évoluant en Division d’honneur (6e division), soit cinq crans plus bas que les Nantais pensionnaires de Ligue 1.
Seulement voilà, le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) peut se réserver le droit de faire des exceptions lorsqu’il s’agit des clubs d’outre-mer. C’est donc finalement sur la pelouse du stade de La Beaujoire (37 000 places), à Nantes, que le Club franciscain se produira ce week-end. Loin de son siège, sis dans la ville du François, de l’autre côté de l’Atlantique, ces footballeurs amateurs tenteront d’obtenir une qualification pour les 16e de finale qui constituerait un exploit historique pour le football martiniquais. Le champion de Martinique en titre a déjà disputé deux 32e de finale de la Coupe de France, pour autant de défaites : contre le Gazélec Ajaccio en 1982-1983 (5-1), puis contre Niort en 1992-1993 (3-1).
Pour atteindre à nouveau ce stade de la compétition, les joueurs ont éliminé cette saison au tour précédent Lormont, en Gironde (2-0), également un club de Division d’honneur. « A chaque fois que nous venons en métropole, ça nous coûte beaucoup d’argent, explique le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie. La FFF prend un nombre limité de personnes en charge, et nous sommes obligés d’assumer les autres financièrement. Nous avons les collectivités qui nous aident, mais il faut encore qu’on paye l’hôtel et les billets d’avion pour les autres joueurs. »
« CONTINUER À CHANTER »
Un déplacement coûteux, forcément, pour ce club dont on estime le budget annuel à seulement 21 000 euros par saison - une somme que le FC Nantes, l’un des clubs les plus titrés du pays (huit championnats et trois Coupes de France), a plutôt l’habitude de verser chaque mois à ses joueurs. « Avant même notre match contre Lormont, poursuit le dirigeant, on avait reçu un courrier de la Fédération française de football pour nous dire que si nous étions qualifiés, il faudrait préparer les joueurs à retourner en métropole. Nous sommes obligés d’accepter. » La rencontre aurait pourtant été plus simple en Martinique sous une témpérature dépassant les 25°, au stade Pierre de Lucy de Fossarieu, l’antre habituel du club.
Arrivés à Paris mardi dernier, les joueurs du Club franciscain ont séjourné deux jours à Lisses (Essonne) avant de rallier Nantes par le train. Dans le chef-lieu de la Loire-Atlantique, ils pourront toujours compter sur le soutien de leurs supporteurs domicilités en métropole. Affrétés depuis la région parisienne, quatre cars devraient converger vers Nantes pour la rencontre. « Quel que soit le résultat, nous allons continuer à chanter. Le Club franciscain domine le football local, elle draine donc un grand nombre de supporteurs, prévient Roger Sulty, président de l’association La Flamme franciscaine, qui réunit en Ile-de-France les habitants originaires du François. Ce match, c’est un moyen de se retrouver au sein de la communauté, de faire un peu la fête, de mettre un peu l’ambiance. »
Des Martiniquais sont donc attendus, mais pas seulement. Des ressortissants d’autres contrées ultra-marines devraient également être de la partie. « Dès l’instant où une équipe antillaise joue, il y a une notion de solidarité antillaise, explique M. Sulty. Ce n’est pas seulement le Club franciscain ou la Martinique, c’est tout le football ultra-marin qui est à l’honneur. Les gens sont fiers de se dire qu’une équipe de ce niveau-là peut affronter un club de Ligue 1. » Pour sa part, le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie, espère bien ne pas gâcher la fête : « Ce sera très difficile, mais nous sommes venus avec l’espoir de faire quelque chose », déclare le président Eric Victor Littorie. « En Coupe de France, tout est possible ! », s’est exclamé Jordy Delem, le milieu offensif de 21 ans, au micro de la chaîne Martinique 1ère