Capital qui nous fait une analyse intéressante:
Citation:
L'OM ne doit pas hésiter à vendre Niang
Bien-sûr, il peut paraître absurde d’expliquer que la vente du meilleur buteur de la dernière Ligue 1 est une bonne affaire pour l’OM. Et pourtant, si Marseille parvient à céder Mamadou Niang à Fenerbahce pour 10 millions d’euros, il réalisera l’une des meilleures affaires financières de son histoire*.
En effet, pour mesurer la plus-value de l’OM, il ne faut pas se référer au prix payé par le club en 2005, 7 millions d’euros, mais à sa valeur comptable dans la colonne actif de l’OM. Or Niang y est amorti depuis bien longtemps.
Un peu de compta pour comprendre.
Comme quand une usine achète une machine, lorsqu’un club achète un joueur, il inscrit sa valeur d’achat (7 millions d’euros pour Niang en 2005) dans la colonne actif de son bilan puis diminue ensuite cette valeur chaque année au prorata de la durée du contrat (4 ans initialement pour Niang).
Le Sénégalais valait donc 5,25 millions d’euros (7-7/4) à la fin de la saison 2005-2006, 3,5 millions (5,25-7/4) à fin 2006-2007, 1,75 millions à fin 2007-2008 et zéro depuis la fin de l’exercice 2008-2009.
Si demain, l’OM vend Niang 10 millions d’euros, il va donc enregistrer une plus-value de 10 millions d’euros (10-0), qui apparaîtra dans le compte de résultat de l’OM 2010-2011.
Un montant sur lequel le club devra s’asseoir définitivement si Niang, presque 31 ans, y termine sa carrière.
Artificiel ? C’est au contraire ces plus-values sur le « trading joueur » qui ont permis ces dernières années à Lyon de devenir la machine financière que l’on sait, même si elle se grippe un peu aujourd’hui.
De 2005 à 2009, l’OL a réalisé une moyenne de 14 millions d’euros de profits sur le mercato.
Qu’a fait l’OM durant la même période ? 1,1 millions d’euros de pertes par an, avec notamment -2 millions sur Koné (vendu 3,5 en 2010 alors qu’il en valait encore 5) ou - 3,5 millions sur Luyindula (vendu 4 millions en 2006 alors qu’il valait encore 7,5).
Les supporters de Gerland ont violemment attaqué Jean-Michel Aulas lors des cessions d’Essien, de Diarra ou de Malouda.
Ce sont pourtant ces ventes qui, au final, lui ont permis de financer sur la durée une masse salariale nettement plus élevée que celle de Marseille, d’enchaîner sept titres consécutifs et d’arriver en demi-finale de Ligue des Champions.
Inespérée, la plus-value de l’OM sur Niang pourrait d’ailleurs selon nos informations inciter la direction du club à renoncer à l’objectif de 10% de réduction de la masse salariale qu’il s’était fixé. L’une compensant l’autre. Et donc de verser à Luis Fabiano l’imposant salaire qu’il réclame…
L'opération ne sera vraiment réussie que si, bien-sûr, le Brésilien marque autant que Niang et que l'OM arrive à le revendre dans deux ou trois ans.