Foot - Rétro Et Niang s'en est allé... Cinq ans après son arrivée sur le Vieux-Port, Mamadou Niang a quitté l'OM. Un départ tardif qui a pénalisé le début de saison du champion de France, orphelin de l'efficacité du Sénégalais. Avec le départ de Mamadou Niang, l'OM a perdu un grand attaquant. (EQ) De l'année 2010 de Mamadou Niang, on pourrait hâtivement ne retenir que deux minutes. 5 mai, Marseille - Rennes, 76e minute. Le capitaine de l'OM, comme un symbole, inscrit le but du titre que toute une ville attendait depuis 18 ans. 14 août, Valenciennes - Marseille, 57e minute. Le Sénégalais cède sa place à Jordan Ayew et quitte définitivement l'OM un soir de défaite (2-3). Un départ tardif qui explique, en partie, la pénible mise en route du champion de France. Un transfert qui a également révélé que Didier Deschamps, malgré sa première saison couronnée de succès, n'a pas pu se faire entendre et conserver son cadre.
Le Bosphore, faute de Tamise Car ce jour du mois d'août, Marseille n'a pas seulement perdu son avant-centre. Pour 8 millions d'euros, un montant qui ne permet pas de s'offrir un ténor européen, Fenerbahce s'est attaché les services du meilleur buteur de L1 (18 buts en 2009-2010) mais aussi l'âme du vestiaire phocéen, lui qui portait le maillot ciel et blanc depuis 2005. Le Sénégalais ne cachait pas ses envies d'ailleurs mais, amer, avait annoncé en juillet qu'il ne ferait pas ses valises faute de propositions intéressantes : « Je n'ai jamais caché que l'Angleterre m'a toujours fait rêver. Mais aucune proposition n'est venue (...). Je m'attendais à davantage de reconnaissance (...). Je croyais avoir prouvé que je pouvais évoluer à un certain niveau. (...) Comme apparemment personne n'est tenté par mon profil, pas de souci, je reste. »
Les successeurs ont la pression La proposition est finalement arrivée. Faute de défis à relever sur les rives de la Tamise ou de la Mersey, Mamad' s'est mis a rêver du Bosphore et du maillot jaune et bleu de Fenerbahce, qui s'est manifesté juste avant la reprise. Après deux prestations insipides, Niang s'en est allé, obligeant les dirigeants marseillais à agir dans l'urgence et à dépenser une trentaine de millions d'euros pour recruter André-Pierre Gignac et Loïc Rémy. Un tandem, pas épargné par les pépins physiques, qui peine à trouver ses marques, son efficacité et qui commence à susciter un certain courroux dans les gradins du Vélodrome... Interrogé sur la disette de l'ancien attaquant toulousain, Niang, tout en soulignant les qualités de Gignac, en a quand même mis une petite couche : « Ce n'est pas à l'équipe de s'adapter à Gignac. C'est à lui de s'intégrer au jeu de l'OM ». Une chose est certaine, Niang, lui n'a pas connu de problème d'adaptation en Turquie. En inscrivant neuf buts en quatorze matches de championnat, le Sénégalais a déjà fait mieux que Gignac, Rémy et Brandao réunis... -
|