Mine de rien ca tiendrait bien tete a Messi
Loïc Rémy mieux qu'Hatem Ben Arfa ?
L'attaquant international emprunte la trace de son prédécesseur, davantage décisif comme joker à l'OM
À 24 ans, Loïc Rémy passe aujourd'hui derrière Brandao, Gignac, Ayew et Valbuena dans la hiérarchie des attaquants. Mais sa passe décisive à Sochaux, alors qu'il venait d'entrer en jeu, pourrait l'amener à bientôt la bousculer. Photo cyril sollier Je suis né en 1987, j'ai été formé à Lyon, j'ai impressionné pour mes débuts avec l'OM qui m'a recruté pour 13 millions d'euros et où, au fil des mois, passant d'un poste à l'autre, Didier Deschamps me voit davantage comme un joker qu'un titulaire...
Non, je ne suis pas Hatem Ben Arfa, qui a franchi depuis la Manche, du côté de Newcastle où un tacle violent de Nigel De Jong lui a fracturé la jambe gauche, en même temps qu'il a mis un terme prématuré à sa saison...
Oui, je suis Loïc Rémy, encore que le profil et le parcours des deux attaquants soient proches à bien des égards. Cet été, les deux ex de l'OL se sont même croisés : d'abord en Norvège, le 11 août, où Laurent Blanc les a appelés pour sa "première" à la tête des Bleus. Rémy a débuté à Oslo, disputant une mi-temps ; Ben Arfa a pris le relais à la pause, inscrivant l'unique but de l'équipe de France. Puis, à Marseille, où le départ du second a déclenché l'arrivée du premier, peu avant la fin du mercato.
Champions avec Lyon en 2007 et 2008, ils ont aussi gagné cette année-là la Coupe de France avant de quitter le Rhône : direction Nice pour Rémy et l'OM pour Ben Arfa. À l'issue d'un transfert compliqué où "HBA" fait valoir ses intérêts et monte au créneau face à Jean-Michel Aulas, le natif de Clamart démarre en fanfare sous le maillot blanc : un but et une passe décisive à Rennes (4-4). Dans la foulée, à Bergen, il délivre un caviar à son pote Cheyrou lors du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Titulaire à gauche, dans l'axe ou à droite, l'international paraît alors parti pour s'imposer et répondre aux - énormes - attentes.
Quelques mois plus tard, Éric Gerets choisit de l'utiliser avec parcimonie tant à cause de son jeu devenu quelconque que de ses états d'âme... Didier Deschamps en fera de même, préférant même le voir débuter sur le banc où ses entrées en jeu sont davantage décisives. Un constat que l'on pourrait dresser aujourd'hui avec Loïc Rémy. "Je n'aime pas les comparaisons, a confié hier l'entraîneur de l'OM. Certains sont plus capables que d'autres d'entrer en jeu. Leur vivacité, leur vitesse peut créer des décalages ; et cela vaut particulièrement pour les dribbleurs."
"Pour un attaquant, c'est mieux de débuter, on est en confiance alors que remplaçant, tu dois faire la différence en à peine quelques minutes, souligne de son côté Bernard Lacombe, qui a bien connu les deux joueurs à Lyon. Il y a un décalage dans la préparation de la journée: la sieste, la collation, l'échauffement... Vous vous sentez à part. De là à dire qu'un joueur a davantage le profil d'un joker que d'un titulaire; il y a tant de paramètres qui entrent en compte..."
_________________   Aller je me mouille : si deux des trois se présentent aux primaires, je prends ma carte à l'UMP 
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