Trop, c’est trop. André Ayew (21 ans), le milieu de terrain international ghanéen de Marseille, garde en travers de la gorge le match nul concédé face à Brest (1-1, 9eme journée de Ligue 1) le week-end dernier. Une énième contre-performance en ce début de saison sur la Canebière. « Contre Brest, ce n’était pas un problème d’agressivité mais un problème technique, un problème de mouvement, explique l’ancien joueur d’Arles-Avignon. On doit gagner, peu importe la manière. On est tous déçu. Contre Toulouse (10eme journée), ce sera l’un des matchs les plus importants depuis le début de la saison. On ressent tous que ce match de Brest a été la goutte de trop. Maintenant, il n’y a qu’une seule solution : gagner. »
André Ayew ne supporte pas de voir son club pointer à la treizième place du championnat de France, avec déjà neuf points de retard sur le troisième, Lyon. En manque de confiance, les troupes de Didier Deschamps doivent se révolter. « On se rend la vie compliquée et on se met encore plus de pression, poursuit le Black Star, qui ne comprend pas pourquoi l’OM affiche un autre visage sur la scène européenne. Il faut avoir les épaules suffisamment larges pour soutenir la pression du club. Tout le monde a beaucoup d’envie. Il y a de la détermination et le groupe veut bien faire mais les résultats ne suivent pas. On veut gagner ensemble et rendre nos supporters fiers. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et on doit travailler pour faire ça dès Toulouse. Il n’y a plus de temps à perdre. On ne peut pas jouer sur la sérénité, on doit jouer sur l’envie, l’agressivité, se battre sur tous les ballons… Il faut être « carbo » à la fin des matchs. On le paiera peut-être à un moment donné mais on s’est mis tous seuls dans cette situation. C’est à nous de nous sortir de là. »
Même s’il est l’un des rares à surnager dans le marasme ambiant, André Ayew estime que le club du président Vincent Labrune « est dans une situation où il est difficile de sortir des individualités ». Aujourd’hui, les Phocéens font profil bas. Il va falloir cravacher pour rattraper le retard accumulé et arracher une place sur le podium, synonyme de qualification pour le tour préliminaire de la prochaine édition de la Ligue des Champions. « Dans notre situation, ce serait déplacé de parler aujourd'hui de titre. On doit engranger des points, faire une série de victoires. » Marseille est malade. Maintenant, il va falloir attendre le déplacement au Stadium Municipal, le 15 octobre prochain, pour savoir si les coéquipiers de Steve Mandanda sont sur le chemin de la guérison. Ou s’ils sombrent encore plus dans la sinistrose.
_________________ HOJBERG 
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