Si l'OM remonte progressivement la pente en championnat, c'est en partie grâce au travail de Didier Deschamps, qui a revu sa méthode de management. Pour l'instant, ça marche. Très mal embarqué en championnat, Didier Deschamps n’a pas fait que changer de système de jeu. Conscient de la situation et du mal-être de certains de ses joueurs dans le vestiaire, l’ex-capitaine de l’équipe de France a aussi revu son mode de fonctionnement pour remettre son équipe dans le sens de la marche. Alors que la crise couvait, le technicien marseillais a décidé de se rapprocher de ses joueurs. Une méthode qui porte ses fruits avec quatre victoires de rang en championnat et un match nul contre Arsenal (0-0, 4eme journée de la phase de poules de Ligue des Champions), la semaine passée. Le Ghanéen André Ayew s’est d’ailleurs empressé d’aller voir son entraîneur après son but contre Nice (2-0, 13eme journée), le week-end dernier.
Une scène digne de l’époque Eric Gerets. Un geste qui a touché « DD », qui lui a rendu la pareille à l’issue de la rencontre. Désormais huitième au classement et bien placé pour une qualification pour les huitièmes de finale de C1, le club du président Vincent Labrune remonte progressivement la pente, même si la manière n’est pas encore forcément au rendez-vous. En conflit ouvert avec José Anigo (directeur sportif), l’ex-coach de la Juventus Turin a évité que son vestiaire explose. Le passage au 4-4-2 a permis de relancer certains joueurs, notamment Jordan Ayew, alors que la relégation sur le banc de l’Argentin Lucho Gonzalez a, elle, calmé certains esprits. Il n’y a pas plus de passe-droit pour les gros salaires. L’équilibre reste fragile, mais l’OM s’est remis dans le sens de la marche.
« C'est un ensemble de choses », explique Didier Deschamps, qui garde tout de même un œil sur le marché anglais, José Anigo s’activant sur le front des transferts. Certains accorderont plus d'importance aux joueurs, au système, à l'état d'esprit ou encore à l'adversaire, mais c'est un ensemble de choses. Après, les joueurs ont toujours été là sur le plan mental et sur le plan dans l'envie. On a été malheureux en début de saison, on n'a pas concrétisé en termes de points en août, puis en septembre. Avec un peu de perte de confiance, ça devenait plus fébrile. Mais même quand c'était très compliqué, j'ai toujours eu confiance en ce groupe. Le concrétiser et le matérialiser sur le terrain, c'était plus difficile jusqu'à maintenant, mais ça demandera de nouveau confirmation. On était très loin et on est toujours loin, il y a beaucoup de monde devant. » Ce regain de forme demande confirmation, mais Didier Deschamps a peut-être évité le pire. Même si on en saura davantage dans quelques semaines. D’ici à la trêve Marseille va en effet affronter successivement Montpellier, l’Olympiakos Le Pirée, le PSG, Caen, Bordeaux, Lorient et Nancy. Une période charnière. Sans oublier le Mercato d’hiver qui pourrait modifier la donne.
_________________ HOJBERG 
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