Enlèvement de Fabrice Fiorèse : un ex-joueur de l'OL écroué pour complicité
Publié le 19.06.2013, 09h57 | Mise à jour : 10h56
Ghislain Anselmini est écroué dans une rocambolesque affaire. Il est soupçonné d’avoir renseigné une équipe de braqueurs à l’origine de l’enlèvement de son ancien coéquipier, ex-joueur du PSG et de l'OM et international Fabrice Fiorèse (photo au premier plan). | (AFP/ ANNE-CHRISTINE POUJOULAT.)
L’ancien footballeur lyonnais Ghislain Anselmini, 43 ans, a été mis en examen et écroué le 23 mai pour complicité dans la tentative d'enlèvement en septembre 2012 de Fabrice Fiorèse, l'ex-joueur du PSG et de l'OM, revèle mercredi Le Progrès.
La qualification des faits reprochés à Ghislain Anselmini est très grave puisqu'il soupçonné de complicité dans une association de malfaiteurs, assortie de vols avec armes, enlèvement et séquestration. La gendarmerie, au terme d'une minutieuse enquête, de filatures et d'écoutes, est parvenue à remonter jusqu'à l'ancien footballeur lyonnais lors des investigations portant sur la tentative d'enlèvement d'un autre footballeur professionnel.
Les faits remontent au 28 septembre 2012, en fin d’après-midi, à Salins-les-Thermes, en Savoie. Fabrice Fiorèse, 37 ans, est agressé dans la cour de sa maison par un commando de trois malfaiteurs en cagoules. L’attaque est violente. Coups, menaces, couteau sous la gorge. L’ex-sportif est contraint de monter dans sa voiture, un Range Rover 4X4 aux vitres teintées, suivie par la Golf des assaillants. Près d’un rond-point, il se dégage, casse la vitre arrière avec ses pieds et parvient à s’enfuir. Il sera particulièrement «choqué» par cette violente agression.
Les gendarmes parviennent à identifier le commando
Dans la panique, les malfaiteurs accidentent les deux voitures, ne parviennent pas à les incendier, et disparaissent en stoppant un autre automobiliste. En quelques mois, les gendarmes parviennent à identifier le commando. Des individus âgés de 20 à 30 ans en moyenne, déjà connus des forces de l'ordre, certains soupçonnés d’autres braquages. Plusieurs suspects ont été interpellés au mois de mars.
Les écoutes et auditions des gendarmes permettent de déterminer que le commando avait soigneusement préparé son attaque, sur la base d'informations livrées par Ghislain Anselmini. Le jour de la tentative d'enlèvement, Fabrice Fiorèse revenait tout juste de Genève, en possession d’une enveloppe d’argent liquide. Une commission occulte, touchée sur la vente d’une résidence secondaire près de Saint-Tropez.
Selon Le Progrès, Jean-François Barre, l'avocat de Ghislain Anselmini conteste les faits de complicité: «Il n’est pas du tout commanditaire, il est extérieur aux circonstances de l’agression, son rôle a été scénarisé dans le dossier».