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« Comment avez-vous trouvé cette rencontre avec Marcelo Bielsa ?
Elle fut très intéressante. Je suis d’abord allé dîner avec lui dimanche soir à Florence. Il y avait aussi le secrétaire du secteur technique de la Fédération italienne et l’assistant de Bielsa.
Le coach de Marseille m’a expliqué ce qu’il allait raconter le lendemain lors de sa conférence. Au cours de ce repas, on a beaucoup échangé sur la tactique. On n’aurait pas cessé de parler, mais comme il se faisait tard, et qu’il y avait sa conférence le lendemain… C’est un amoureux du football, quelqu’un de très studieux. Lundi, il a raconté toutes ses expériences, sans rien tenir secret. Il sait parler, expliquer. Le thème de sa conférence, c’était qu’il nous parle de sa philosophie de jeu, de ses exercices, de la manière dont il cherche à transmettre, à travers le travail, sa philosophie de jeu. Sa venue ici a été une très belle chose. On lui a donné un trophée pour tout le travail qu’il a effectué durant sa carrière, pour sa disponibilité. C’est un trophée en l’honneur de l’homme et de l’entraîneur.
Est-ce que son intervention a été appréciée ?
En tout, lors de son intervention à Coverciano, Bielsa a parlé deux heures devant les entraîneurs de la Serie A, de la Serie B et de la 3e division italienne. Bielsa est un entraîneur très apprécié en Italie. On a reçu beaucoup de demandes d’entraîneurs d’équipes de divisions inférieures italiennes qui voulaient assister à son discours. Beaucoup d’entraîneurs m’ont dit merci pour l’avoir invité. Bielsa a apporté quelque chose en plus. Il avait emmené sa science avec lui. Durant les matches, il cherche des situations qui reviennent souvent et ensuite crée des exercices à l’entraînement liés à ce qu’il a vu en match. Il cherche continuellement à se renouveler, il étudie sans cesse. Il ne part jamais d’idées pré-conçues. Il a expliqué ses principes de travail, toutes les variations tactiques possibles.
Bielsa plaît beaucoup parce qu'il n'a jamais envie de s'arrêter d'apprendre.
Avez-vous appris à son contact dimanche et lundi ?
En Italie, on a besoin d’une école d’entraîneurs qui s’ouvre, qui échange. Et Bielsa est un entraîneur international, de niveau international. On parle là d’un grand entraîneur. On doit chercher des particularités. On a besoin de nouveautés. Bielsa plaît beaucoup parce qu’il n’a jamais envie de s’arrêter d’apprendre. C’est profond ça chez lui. Vu comment le football évolue aujourd’hui, ce que l’on sait devient vieux en trois ou quatre ans. Il y a la nécessité de toujours se mettre à la page. Je dis toujours qu’on a eu la grande malchance de gagner la Coupe du monde en 2006. Parce que l’on s’est alors senti forts, et on s’est arrêtés là. Alors que le football a continué à avancer. On est restés un peu derrière. Mais on s’est remis en route, et l’école des entraîneurs italiens est une grande école. Mais il faut toujours étudier. Il a très bien expliqué sa philosophie de jeu. Pendant un certain temps, nous, en Italie, on a été trop liés à des schémas tactiques, ce qui nous faisait perdre notre philosophie de jeu. Le football de Bielsa est un mixte entre football italien, football espagnol, football brésilien et football anglais.
Il a vraiment fait forte impression, alors…
Je lui donnerai une note de 10/10 pour ce qu’il nous a expliqués ce lundi, avec félicitations du jury. Et lui, il était aussi content. Parce que Coverciano est connu en Europe, dans le monde. C’est un symbole pour ce qui est la formation des entraîneurs. D’ici la fin de la saison, je vais aller à Marseille quelques jours avec quelques-uns de mes collaborateurs pour assister à ses entraînements avec l’OM. Ça pourrait être important pour nous. Et je le remercierai à cette occasion d’être venu nous parler de football. »
Franchement il faut en profiter tant qu'il est encore là.