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Beau coup de pub quand même!!!
À Rosario, c'est devenu le rituel du lundi pour des milliers de passionnés. Chaque début de semaine, la chaîne par satellite Direct TV revient sur le match disputé par les Olympiens durant le week-end. "Depuis l'arrivée de Bielsa à Marseille, les buts sont diffusés et les journaux donnent les résultats. Parfois, les rencontres sont même retransmises en intégralité", raconte Ricardo Schlieper, agent installé dans la ville qui a vu naître El Loco en 1955.
Le simple fait de prononcer le nom de l'Argentin suffit en effet à attirer l'attention des aficionados des Newell's Old Boys, où il est une légende. "Certains de ses admirateurs sont devenus supporters de l'OM !", sourit Luis Castro, journaliste àLa Capital, quotidien régional de la province de Santa Fe.
En Amérique du Sud, les aventures du nouveau Fada de la cité phocéenne sont décortiquées. Si ses résultats impressionnent, beaucoup ne sont pas étonnés. "J'ai regardé plusieurs matches, confie Harold Mayne-Nicholls, ancien président de la Fédération chilienne, proche de lui.Son équipe joue vraiment très bien, on le voit dans la possession du ballon, toujours plus importante que celle de son adversaire. Elle domine tout le temps. Ce ne sera pas facile de poursuivre cette belle série de victoires consécutives (8), mais je crois que l'OM en est capable... Ici, Marcelo a laissé une telle image ! Tout le monde continue de le suivre."
"Il ne va pas rester longtemps, ce n'est pas son habitude"
Depuis qu'il a posé sa patte sur la Ligue 1, Bielsa est le thème favori de la presse. En France, selon une étude réalisée par Kantar Sport, l'ex-sélectionneur de l'Albiceleste figure sur la première marche du podium des sujets traités. 18 300 parutions le concernant avaient ainsi été relevées fin septembre. Un chiffre énorme qui le place notamment devant le PSG et son monstre médiatique, Zlatan Ibrahimovic. À l'étranger, il ne se passe pas 24 heures sans que des journalistes tentent de décrypter l'incroyable résurrection de l'OM sous ses coups de baguette magique. Hier après-midi, par exemple, la chaîne de sports TyC Argentina cherchait à recueillir les témoignages téléphoniques de reporters marseillais chargés de suivre l'actualité du club olympien.
Ces jours-ci, la même sempiternelle question revient : après un tel départ, l'OM d'El Loco est-il maintenant capable de finir champion ? "Selon moi, son équipe a les moyens de contrarier le PSG", rétorque Luis Hernan Ricossa, reporter de Zapping Sport. "La probabilité pour qu'il gagne le championnat est forte, même si je crois qu'il ne va pas rester longtemps, car ce n'est pas son habitude", estime pour sa part Marcelo Open, avocat vivant entre Paris et Buenos Aires, qui a notamment travaillé avec Daniel Passarella, Jorge Burruchaga et "Beto" Marcico.
"Une chose est sûre : avec Bielsa, l'Olympique de Marseille se battra jusqu'au bout ", insiste de son côté Arnaldo Quiroga, agent de joueurs et ex-membre du CA Rosario Central, club rival des Newell's. Un antagonisme qui n'empêche pas cet impresario d'apprécier le coach olympien. "Toutes les équipes qu'il dirige sont offensives. Il crée une identité de jeu très marquée que l'on retrouve partout où il est passé. Il a des idéaux assez exceptionnels."
Il suit les matches assis sur une glacière
S'ils connaissent depuis de très longues années son savoir-faire en matière de football, les Sud-Américains ont en revanche découvert cette saison sa nouvelle manie : l'ex-technicien de l'Athletic Bilbao suit les matches assis sur une glacière. "À l'époque, en Argentine, il marchait le long de la ligne de touche, une sucette à la bouche", se souvient Quiroga. "Avant, il s'accroupissait, mais cette position est devenue inconfortable", remarque Castro, de La Capital, en plaisantant.
"Il gardait toujours une bouteille d'eau minérale avec lui", glisse Ricossa. Ces temps-ci, c'est plutôt le café qu'on lui sert... Avec un tel personnage à l'OM, Marseille a en tout cas trouvé une vitrine incomparable. Qu'ils viennent d'Argentine, du Chili, d'Espagne ou du Mexique (où il a dirigé le CF Atlas et le Club America, entre 1992 et 1996), les regards sont désormais braqués sur le stade Vélodrome. Même si Heinze et Lucho, pour ses compatriotes les plus récents, avaient eux aussi porté avec brio les couleurs bleues et blanches. "Nous avions également suivi avec attention le parcours de Lucas Bernardi", souligne Castro. Passé par la case OM en 2000-01, le petit milieu est originaire de la même ville qu'El Loco.
"Marseille est quand même un club très connu dans notre pays", signale Schlieper, le conseiller basé à Rosario. "On se souvient tous de Papin, et on n'oublie pas que Maradona a failli y signer !", termine Arnaldo Quiroga.
Aujourd'hui, c'est bien Bielsa qui exporte l'OM. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il le fait plutôt bien...
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