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Une nouvelle campagne de com de José Anigo dans l'Equipe !
La stratégie de communication adoptée par JA dans toutes les affaires où il doit répondre de faits le mettant incontestablement en cause (compte-rendu d’écoutes policières, insultes et menaces devant témoins, propos orduriers en réunion… ) est toujours la même : déplacer le problème pour faire le procès des personnes forcément malveillantes qui en ont été les témoins et auraient osé du coup le mettre en cause et relater les faits. Du coup, la question n’est plus de savoir comment il a pu dire ou faire pareilles choses ou qu’est-ce que ces choses nous disent de lui, mais de dénoncer le sempiternel « complot » odieux qui chercherait à déstabiliser un saint homme qui n’aurait de cesse d’agir dans l’intérêt et le bien du Club :
- Des journalistes malveillants qui exploiteraient des propos tenus par lui-même dans des écoutes policières (excusez du peu)
- Des membres ou anciens membres du club qui agiraient forcément par frustration de ne plus y être dont la vie ne se résume pourtant pas à leur passage à l’OM (même si ce passage y fut heureux)
Dans tous les cas, l'identification d'une cible (tour à tour et au grès des saisons Perrin, Bouchet, Fernandez, Labrune, Deschamps, Diouf, Fournier, les supporters, La Provence et aujourd'hui Paoli) lui permet de masquer ses manquements et de déplacer le sujet initial qui le met en cause.
Ce faisant, il n’assume jamais ses propres faits et propos, éludant la vraie question de sa responsabilité, et il attaque pour mieux se défendre faisant du journaliste ou du témoin de ces actes ou propos le seul coupable : coupable de ne pas cautionner, de ne pas couvrir, de ne pas vouloir laisser se faire et se dire en toute impunité pareilles horreurs et mésactions. Mais de quel côté est la morale ou la faute ? Sa position au sein du club et ses menaces ouvertes à l’encontre de tous ceux qui ne s’affichent pas très clairement dans son « clan », lui assure des soutiens et couvertures de façade dans l’hypocrisie générale, lui permettant de se croire intouchable et de continuer à agir en toute impunité.
En matière d’investigation journalistique pourtant, l’une des règles est bien le croisement des sources. Donc, quand une information sort c’est bien qu’elle a été confirmée et vérifiée auprès des différentes sources et témoins de cette information, même si pour JA faire porter le chapeau à une seule d’entre elle, une femme qui plus est qu’il pense donc plus facile à intimider, est sans doute plus aisé que s’attaquer ouvertement aux autres témoins de la scène plus médiatiques et plus dangereux envers sa carrière. La confirmation des faits par ces personnes plus en vue leur accorderait une toute autre portée et un tout autre crédit, expliquant qu’il préfère donc les ménager. Car JA n’oublie pas d’être opportuniste. La question mérite donc de leur être posée. Chose troublante cette interview, ses questions (et réponses !) habilement travaillées, se font avec un journaliste dont la connivence semble mise en cause dans les écoutes téléphoniques policières du même JA. Quant à la décence qu’il aurait pour la famille des autres, qu’il se préoccupe de celle qu’il devrait avoir vis-à-vis de la sienne, largement mise à mal, par sa propre conduite devant témoins...
Nathalie Paoli