Menée à domicile, la formation olympienne s'est arrachée à la toute dernière minute pour prendre un point contre Saint-Etienne. Un coup franc de Romain Alessandrini déposé sur le crâne de Michy Batshuayi qui trompe Ruffier d'un puissant coup de tête. Il n'en fallait pas plus pour que certains au coup de sifflet final vantent les ressources mentales de cette formation, qui avait également réussi pareil "exploit" il y a moins d'un mois contre Lille, avec là aussi un stade, moitié dépeuplé, moitié concentré à dire ce qu'elle pense de la direction actuelle, et à dix contre onze. Si ça se trouve, dans quelques mois, on nous expliquera que le vrai objectif de la saison, c'était de faire le plus grand nombre de matchs nuls sur une saison de Ligue 1. A jamais les premiers. Pourquoi pas. Après tout, en septembre l'objectif c'était la troisième place, quelque mois plus tard, c'est devenu le top5...
La bonne excuse du carton rouge
Le podium justement. La tentation est grande de se dire que, malgré tout, ce n'est pas fini. Un coup d'oeil sur le calendrier, un autre sur les performances des concurrents en Ligue 1, pousse forcément à l'optimisme. Mais non. Parce qu'il faut avant tout chose composer avec cette équipe de l'OM. Qui en est à 11 matchs consécutifs sans victoires en championnat à domicile. Toulouse, Rennes, Bordeaux, Nantes et Reims, les derniers adversaires au Vélodrome en Ligue 1, ont toutes les raisons du monde d'espérer venir faire un résultat, d'autant plus que trois d'entre eux sont encore "à la lutte" pour un fameux ticket européen. Ce dimanche, l'OM a affronté une équipe stéphanoise qui fait également une saison décevante. Mais Christophe Galtier a eu le mérite de trancher dans le vif, de faire comprendre à certains éléments qu'ils n'avaient pas le niveau et à en recruter d'autres pour changer son équipe, au niveau de jeu indigne. Sur la pelouse de l'enceinte du boulevard Michelet, trois titulaires venaient du mercato (Selnaes, Tannane, Söderlund) et ils auraient dû être quatre, Tabanou n'étant finalement pas apte. A l'OM, on en est tout juste à chercher la bonne formule pour optimiser le renfort Fletcher. Soit un 4-4-2 avec Cabella dans un rôle d'attaquant pour profiter du jeu en déviation de l'international écossais. Si c'est mieux que ce qu'il se faisait avant, ce n'est pas un festival non plus. Mais qu'importe, il y aura toujours de quoi se réfugier derrière l'expulsion d'Nkoulou pour expliquer ce nouveau couac.
Gagner un match, déjà...
Vincent Labrune ne s'est d'ailleurs pas fait prier pour s'engouffrer dans la brèche. Dans les couloirs du Vélodrome, des journalistes sont allés à sa rencontre pour lui demander de s'exprimer après cette défaite. Il a décliné, arguant qu'il réservait ses observations pour l'arbitre de la rencontre. Clément Turpin sera sans doute flatté. Mais les images ne laissent pourtant guère de place au doute. C'est plutôt avec Nicolas Nkoulou, auteur d'un tacle qui ne lui ressemble pas certes, mais qui est irresponsable, que le président olympien devrait aller converser. Ou avec Florian Thauvin, totalement invisible à droite alors qu'il était dans une configuration proche de sa meilleure période au Sporting Club de Bastia. Ou avec Georges-Kévin Nkoudou, qui peut être légitimement suspecté de melonïte aigüe avec un jeu où l'on tente presque toujours le même crochet, pour un taux de passes quasi-nul. Il y a quelques jours, Michel disait que son équipe était sous pression, qu'il fallait peut-être changer le nom du stade pour l'aider. Il faudrait peut-être tout simplement prendre cette équipe pour ce qu'elle est, et ne pas se cacher derrière le fait par exemple qu'elle est encore sur plusieurs tableaux. Dès lors, les nouveaux objectifs de cette nouvelle saison ratée sont simples : (ré)apprendre à gagner un match, peu importe la manière, pour se mettre dans les meilleures dispositions avant de tout miser sur la coupe de France.
_________________ HOJBERG 
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