cobra a écrit:
Lemina, Aloé, Morel, Dja Djédjé. Immédiatement, en conférence de presse, Marcelo Bielsa a lâché le nom, de droite à gauche, des 4 titulaires en défense pour affronter l’OGC Nice ce vendredi soir à l’Allianz Riviera. Et forcément, l’assistance a de nouveau bondi en constatant l’absence de Doria, la recrue brésilienne recrutée pour au moins 5 M€, malgré un secteur décimé par la CAN et les suspensions. Même sans Nkoulou, Mendy et Fanni, Doria ne jouera pas son premier match avec l’équipe première de l’OM. Et Bielsa s’en est longuement expliqué. « Lemina est une bonne alternative à Brice. Brice est une bonne alternative à Mendy. Morel conserve sa position et Aloé a déjà joué défenseur central. Quand il l’a fait, il l’a bien fait. La dernière fois, il a joué axial gauche et maintenant il va retrouver son poste naturel », a-t-il d’abord lancé, avant de livrer à une passe d’armes avec les journalistes présents, qui voulaient qu’il précise sa pensée au sujet de l’absence remarquée de Doria.
« Le joueur qui joue à sa position est Morel, Nkoulou a aussi joué axe gauche, ainsi qu’Aloé. J’avais pris ces options-là, je ne comprends donc pas le pourquoi de la question, pouvez-vous être plus clair ? (…) Je ne comprends pas pourquoi Morel devrait sortir pour faire rentrer Doria », s’est-il agacé. « Je fais jouer celui que j’estime être le plus apte à résoudre les problèmes du match. De la même manière que vous vous interrogez pour Doria, pourquoi ne le faites-vous par pour Sparagna et Andonian ? » Et le journaliste de répondre : « Car il a coûté 5 M€ », déclenchant la fureur de Bielsa.
Bielsa cartonne les journalistes
« C’est clair que vous ne comprenez rien au travail que je fais. Lamentablement, vous allez illustrer ça aux gens qui vous suivent, que les joueurs jouent selon le prix payé pour eux. C’est impossible pour un directeur technique de prendre ses décisions selon ces critères. C’est à cause de ça que le football est comme il est aujourd’hui, car on attribue aux joueurs des droits qui vont plus loin que leur simple niveau footballistique. (…) Le critère de sélection que le monsieur (journaliste, ndlr) juge être le bon est faux et peut faire beaucoup de mal. Vous, vous croyez que celui qui a coûté cher doit être celui qui doit jouer, et moi je pense que celui qui doit jouer est celui qui répond aux critères de son entraîneur. Le prix d’un joueur est un antécédent qui compte, mais qui n’est pas le plus important. »
Clairement énervé, Bielsa n’a donc pas pris de gants pour juger le traitement médiatique sur le cas Doria, mettant tout autant en colère les journalistes incriminés. Au point qu’on peut légitimement se demander si la cohabitation entre les deux parties sera possible pour la deuxième partie de saison ! Mais il faut dire que si l’attente est grande autour de Doria, et le mystère de plus en plus épais, c’est aussi parce que Vincent Labrune l’a présenté comme un immense espoir du football mondial. Dès lors, échange-t-il avec son président au sujet du défenseur brésilien ? La réponse fuse : « Non, pourquoi devrais-je en discuter avec le président ? Je n’ai pas à en parler avec lui, et il n’a pas d’intérêt à m’en parler. Je parle avec lui quand il me convoque, et je réponds aux questions qu’il me pose. » Et d’enchaîner sur son énervement.
Une nervosité surprenante
« Je suis plus nerveux que d’habitude, c’est vrai. Je ne devrais pas m’énerver, car c’est une pratique habituelle que ressent celui qui s’assoit de mon côté pour voir si on peut obtenir de lui une expression pour permettre de gonfler une information. En ce qui concerne les questions, je les comprends parfaitement. Si c’était la première fois qu’on me parle de Doria, je ne me dirais pas qu’il y a un sous-entendu dans cette question. La dernière fois que je suis sorti du stade, un jeune supporter m’a montré son téléphone portable et il y était écrit Doria en grandes lettres. C’est la conséquence du traitement que les médias font d’un supposé mauvais traitement d’un joueur, à cause de son prix et du fait qu’il n’a pas encore joué », a-t-il poursuivi.
Après 30 minutes passées sur le sujet, Bielsa a tenté d’apporter sa conclusion et sa synthèse du problème : « Pour vous, je ne veux pas Doria et je suis en conflit avec mon président. Ça, c’est l’opinion publique et chaque fois que vous en avez l’occasion, vous agitez ces deux axes qui sont absolument irrecevables. Mais moi comme un idiot, je rentre dans cette dispute. » Une chose est certaine, les relations sont désormais clairement tendues entre l’entraîneur argentin et les journalistes qui suivent l’OM.
Ils sont pénibles ces journalistes !!! Franchement il est évident que Bielsa ne va pas faire jouer Doria, faut arrêter de lui casser les pieds avec ça. Ce qu'il faut surtout, c'est demander à Labrune pourquoi il ne veut pas prêter un joueur qui ne va pas jouer de toute la saison, au risque de lui casser le moral, et sa carrière.
J'espère qu'au moins tout ce merdier aura fait comprendre que prêter Doria sera un bénéfice pour tout le monde, pour Bielsa, car on ne lui parlera plus de Doria en conférence de presse, pour le joueur qui aura sa chance ailleurs, et doit se sentir bien gêné de tout ce barouf autour de lui, et pour l'OM, car c'est une possibilité de revaloriser un actif du club. La décision de Labrune me parait contraire à toute logique.