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En 1994, Marcel Desailly s'offre un "back to back" alors inédit : il est le premier joueur à remporter la Ligue des champions deux années de suite avec deux clubs différents. S'il a été imité depuis, par Samuel Eto'o par exemple, un joueur de l'OM inaugure cet été une autre série, moins glorieuse : pour la deuxième saison consécutive, Dimitri Payet finit la saison sans être européen, alors que son club (le LOSC l'an dernier, Marseille désormais) avait pour ambition de finir sur le podium.
Pourquoi l'OM veut s'en séparer
Des échecs qui ont des conséquences directes sur sa carrière puisque les clubs français, sans la manne de la Ligue des champions, sont amenés à vendre un élément rapidement pour remettre les comptes en ordre avant le passage devant la DNCG. Il y a un an donc, le LOSC avait tout fait pour le vendre avant le 30 juin. L'OM, seul véritable candidat, avait raflé la mise pour une somme inférieure à son prix d'achat deux ans plus tôt à Saint-Étienne. Mais en regardant sa situation aujourd'hui, les dirigeants nordistes doivent avoir le sourire en se disant que cette moins-value n'est rien au regard de celle que pourrait enregistrer les Marseillais cet été. Car Payet a conservé son salaire, et, alors que sa saison n'a pas fait remonter sa cote, il n'est pas disposé à partir. Interrogé sur sa situation en vacances à la Réunion, vous pouvez retrouver la séquence dans la vidéo ci-dessous, Payet est clair : il sera olympien l'an prochain. Une déclaration plus à l'attention des dirigeants qui espèrent se débarrasser de lui que des supporters inquiets sur sa motivation et son amour du maillot blanc... Pour l'état major olympien, il n'y a rien de personnel contre le joueur. Mais l'an dernier, il avait été engagé pour dynamiser le couloir droit alors que André Ayew devait descendre d'un cran au milieu. Finalement, le Ghanéen, s'est révélé une nouvelle fois plus performant au poste de milieu offensif gauche, tout comme Payet. Comme il y a deux ans, lorsqu'il fallait dégraisser et que Fanni et Azpilicueta se disputaient le poste d'arrière droit, la direction préfère d'abord vendre là où il y a doublon. Et comme l'espoir de faire prolonger Ayew n'est pas envolé...
Alessandrini se retourne contre l'OM
Mais ce n'est pas pour autant que les acheteurs vont se bousculer au portillon. Au moment de recruter Payet, l'OM aurait pu jeter son dévolu sur Romain Alessandrini. Face au refus du président breton, personne n'a insisté. Aujourd'hui, ce choix stratégique peut se retourner contre le club phocéen. Car Alessandrini est sur le marché, avec une clause à 6 millions d'euros. Newcastle par exemple aimerait bien recruter dans ce couloir. Les Magpies ont beau régulièrement garnir la Ligue 1 de chèques généreux, il va être difficile de leur faire croire que Payet, plus vieux et plus gourmand sur le plan salarial, vaut plus cher. D'autant plus que le joueur, en position de force avec son contrat qui court encore sur trois saisons, n'est pas disposé à partir. Reste à s'accrocher à l'espoir qu'il soit meilleur la deuxième saison, comme le dit la légende...
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