La crise couve à Marseille. Vincent Labrune, Margarita Louis-Dreyfus, José Anigo et Didier Deschamps se réunissent pour trouver des explications aux mauvais résultats. Petite plongée imaginaire dans l'un des bureaux de la Commanderie.
Vincent Labrune : Sept points en huit journées ! Messieurs, l’heure est grave et je veux des explications après cette nouvelle contre-performance à Valenciennes. José Anigo : Facile, c’est de la faute de l’arbitre ! Vincent Labrune : C’est un peu trop gros, José. Surtout qu’il nous a accordé un but hors-jeu. Ça nous arrange bien pour le coup. Margarita Louis-Dreyfus : Hors-jeu ? Vincent Labrune : Je t’expliquerai Margarita, je t’expliquerai. D’autres explications à ce camouflet ? Didier Deschamps : Président, on ne peut pas dire que c’est un camouflet. On a quand même ramené un point en jouant toute une mi-temps à dix… Vincent Labrune : Sans manquer de respect à qui que ce soit, c’était Valenciennes en face, pas Barcelone. Didier Deschamps : Ah oui ? Pourtant, c’était Puyol qui jouait avant-centre. José Anigo : Pujol, Didier. Pas Puyol. Didier Deschamps : Ah, je me disais aussi… Margarita Louis-Dreyfus : On a joué contre Barcelone ce week-end ? Vincent Labrune : Non Margarita, je t’expliquerai. Bon, à part les arbitres, on peut essayer de trouver d’autres explications un peu plus objectives ? José Anigo : Tout ça, c’est de la faute du PSG et des Qataris ! Vincent Labrune : Arrête avec le PSG, José ! Et je te signale qu’il y a plus de Parisiens à l’OM qu’au PSG aujourd’hui. Je veux qu’on parle du terrain et de nos recrues du Mercato. Margarita Louis-Dreyfus : C’est encore le Mercato ? Il faut que je signe un chèque ? Vincent Labrune : Non Margarita, pas tout de suite, je t’expliquerai. Le problème, c’est que nos recrues sont nulles ! José Anigo : Si seulement il n’y avait que nos recrues… Didier Deschamps : Je voulais Luis Fabiano je vous rappelle. Et vous m’avez refilé Gignac. José Anigo : Ok, je plaide coupable pour Gignac. Mais Alou Diarra, c’est toi qui l’as voulu Didier. Didier Deschamps : Oui et je l’attends toujours je te signale. Vincent Labrune : C’est une blague Didier ? On a recruté Diarra cet été, j’étais là quand Margarita a signé le chèque… Didier Deschamps : C’est Diarra cette grande tige qui ne met pas un pied devant l’autre ? José Anigo : Le vrai problème, c’est Lucho de toute façon. Vincent Labrune : Quoi Lucho ? José Anigo : Il part, il reste… On ne sait plus avec lui. On aurait mieux fait de le laisser à Porto. Margarita Louis-Dreyfus : Porto ? Je croyais qu’on jouait contre Dortmund mercredi… Vincent Labrune : Non Margarita, je t’expliquerai. Ce qui est sûr messieurs, c’est qu’on va rapidement devoir rectifier le tir. On a déjà dix points de retard sur Paris et Lyon. José Anigo : Et si on mettait tout ça sur le dos de Claude Puel ? Margarita Louis-Dreyfus : Ce n’est plus Didier notre entraîneur ? Vincent Labrune : Pourquoi Claude Puel, José ? J’ai du mal à te suivre là. José Anigo : Ça fait trois ans qu’Aulas explique que tout est de la faute de Puel. Ça peut aussi marcher avec nous… Didier Deschamps : D’accord avec José pour une fois. Vincent Labrune : OK, j’écris le communiqué et je demande aux Yankees de préparer une banderole « Puel démission » pour mercredi soir. José Anigo : Et si on en profitait pour demander le retour de Tapie ? Vincent Labrune : Ah non, là, ça va trop loin. Didier, tu sais ce qu’il te reste à faire pour mercredi. Didier Deschamps : Retrouver Alou Diarra ? Vincent Labrune : Non Didier… Gagner le match contre les Allemands. José Anigo : On ferait mieux de chercher Diarra. Ça serait plus facile. Margarita Louis-Dreyfus : Et si on achetait Pastore nous aussi ? José Anigo : Ben voyons, et pourquoi pas Messi et Ronaldo pendant qu’on y est… Didier Deschamps : On a déjà pris Morel et Amalfitano en plus. Vincent Labrune : José, Didier, s’il vous plait… Cette idée mérite réflexion je trouve. Didier Deschamps : Fayot ! José Anigo : D’accord avec Didier. Vincent Labrune : Bon, fin de la réunion. Viens Margarita, je vais t’expliquer deux-trois trucs
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