Une finale déjà gâchée par la répression ! 21 Avril 2011
Nous avons publié ce lundi un article concernant la position du SW pour la finale de la Coupe de la Ligue (voir l'article). Nous y avons soulevé le problème de la répression que subissent les supporters en France. Malheureusement, en 48h, nos propos se sont à nouveau confirmés. Sous la pression de la Ligue et de l’Etat, l’Olympique de Marseille a mis en garde l’ensemble des associations de supporters à propos de la journée de samedi. Nous décidons de dévoiler les ordres des autorités qui gâcheront sans aucun doute une soirée sans tifo, sans âme, bien loin des valeurs du football…
La sécurité de l’OM a tenu à rappeler à tous les groupes de supporters de l’Olympique de Marseille : « l’OM joue gros samedi en matière de sécurité (…), l’OM sera responsable des actes commis par ses supporters lors de la Finale au stade de France. En cas d’allumages d’engins pyrotechniques, nous nous exposerons à des matches à huis clos (l’OM est toujours sous la menace des huis clos d’OM/GRENOBLE de la saison dernière) et s’agissant de vous, associations de supporters, vous risquez une suspension voire une dissolution. Lors de la finale de samedi, il y aura donc une grande fermeté des forces de police et des services de sécurité au stade de France. Ces derniers seront aussi intransigeants qu’actuellement au stade Vélodrome (il y a déjà eu une vingtaine d’interpellations depuis le début de la saison). Pour rappel, lors de la finale de la coupe de la Ligue la saison dernière (OM/BORDEAUX), 3 supporters marseillais avaient été interpellés, placés en garde à vue et condamnés à des amendes pénales de 1 000 euros + interdiction de stade. Pour rappel aussi depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité (LOPPSI II) les sanctions sont augmentées : les durées maximales des interdictions administratives de stade passent de 6 mois à 12 mois et de 12 mois à 24 mois en cas de récidive. L’utilisation de pointeurs laser est désormais répréhensible et peut être punie de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. Il n’y aura aucune tolérance du fait que la finale se dispute au stade de France. Bien au contraire. Et il serait dommage que tous les efforts faits par tous depuis le début de saison au stade Vélodrome et dans tous les stades de L1 soient réduits à néant. Vous êtes responsables aussi de vos déplacements en TGV, comme en bus et de tous débordements qu’il peut y avoir pendant le trajet aller et retour vers le stade de France. (…) »
Compte tenu des peines applicables, vous comprendrez qu’il est bien plus important pour l’Etat français de faire du sensationnel dans le football que de s’occuper des réels problèmes de notre pays en ce qui concerne par exemple le chômage ou le pouvoir d’achat. Il est aujourd’hui bien dangereux d’être un supporter de football !
Mais ce n’est pas fini, des mesures spéciales pour la finale ont été prises ! Voici les plus croustillantes :
•Nom + numéro de portable du responsable buvette de vos trains. •Liste nominative des places vendues. •Certificat de résistance au feu de vos bâches. •Interdiction des bâches et banderoles autres que celles des groupes (donc interdiction des messages). •Un seul mégaphone par association avec identification obligatoire du responsable. •Interdiction de tout tifo papier. L’objectif des autorités est clairement de dissoudre toutes les associations de supporters de France. Elles rêvent de débordements lors de cette finale pour nous montrer du doigt. Elles ont mis en scène les incidents du 25 octobre 2009 à Marseille alors qu’elles en sont responsables ! 600 parisiens lâchés seuls dans Marseille, une autre issue était-elle possible ce jour là - avec en plus de cela un match reporté inutilement pour une Grippe A ?
En prévision de l’Euro 2016, la LFP diffuse actuellement sur les chaînes de télévision des spots publicitaires salissant l’image des supporters français, comme si le pays était frappé par une grande vague d’hooliganisme. Mr Thiriez rêve d’un modèle à l’anglaise avec des places aux tarifs exorbitants pour se débarrasser de la classe populaire.
Répression, décisions abusives, liberté d’expression bafouée ! Dans le football, un jour de finale est un jour de fête. Mais le mot « fête » existe-t-il encore sous le régime d’une dictature ?…
Néanmoins, nous demandons à tous nos adhérents présents samedi de respecter toutes ces instructions à la lettre pour le bien du SW et de l’OM. N’oublions pas notre objectif : emmener nos joueurs à la victoire !
_________________ "Je ne veux pas que mon équipe soit belle mais qu'elle soit forte et qu'elle ait des résultats." D.D.
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