Tout pareil :
"C'est reparti, les Marseillais vont encore parler d'arbitrage". Voilà ce que doivent sûrement se dire les touristes de passage, rien qu'à la vue du titre. C'est vrai, de loin, cela ressemble à un plaidoyer un peu paranoïaque de supporters persuadés qu'on en veut à leur club chéri. "Et puis de quoi ils se plaignent, ils ont gagné non ?" pourraient-ils rajouter. Mais ce n'est pas là le problème. Une fois que les coups de sifflet sont donnés, il est trop tard. Parlez-en donc à Marcelo Bielsa, Romain Alessandrini, et Bartolomeu Varela. C'est donc avant qu'il faut agir, tirer la sonnette d'alarme. Jacques-Henri Eyraud, ne l'a pas fait avant le match. Le débat sur l'interventionnisme du président de l'OM est donc revenu sur le tapis. Pourquoi pas, mais il ne faut pas se détourner du sujet le plus important : après son arbitrage lors de Brest-OM, Amaury Delerue ne doit plus s'occuper des rencontres phocéennes pendant un petit moment. Déjà un show contre Montpellier l'an dernier, dans le car de la VAR à Nîmes en 2018...
Déjà, lors de ce match inaugural pour l'OM, l'arbitrage n'a pas été à la hauteur d'un match de l'élite : main brestoise appuyée dans la surface non sanctionnée malgré le signalement de la VAR, premier but de Caleta-Car signalé immédiatement hors-jeu alors que consigne a été donnée de laisser jouer dans le doute (heureusement le but sera finalement validé, devant l'évidence), Kamara sanctionné d'un jaune sur son premier accrochage avant de voir les Bretons le faucher à trois reprises sans carton, et enfin, rouge évité pour le Brestois qui est allé se faire Marley Aké dans les dernières minutes à hauteur du genou. Ca fait beaucoup. Il y a aussi cette attitude, hautaine au possible, propre aux arbitres français, qui n'arrange rien. Et cela ne concerne pas que les matchs de l'OM. Il suffit de se rappeler les justifications ridicules de Tony Chapron lorsqu'il refusa de donner le ballon du match à Zlatan Ibrahimovic, auteur d'un triplé. Mais là où ça devient problématique, c'est qu'Amaury Delerue est derrière les deux plus grosses polémiques d'arbitrage de l'OM des deux dernières saisons. L'an dernier contre Montpellier, il décide d'expulser Boubacar Kamara, encore lui, venu séparer un coéquipier et ce poète de Jordan Ferri. Excédé par cette décision, Payet insultera même l'homme en jaune et prendra rouge à son tour. Le défenseur sera suspendu deux matchs. Le numéro 10 quatre. En 2018, Delerue était aussi dans le camion de la VAR lorsqu'un penalty pour Valère Germain à Nîmes fut oublié. L'OM aurait sans doute perdu ce match de toute façon, ce n'est pas le sujet, mais là encore la communication était gênante, pleine de suffisance pour finalement pas grand-chose. Et pourtant l'OM a un bon bilan avec lui...
Le pire dans tout ça, c'est qu'Amaury Delerue est peut-être un des arbitres avec lequel l'OM a le meilleur des bilans : en 19 matchs, 13 victoires, 3 nuls et 3 défaites. Mais ce n'est tout simplement plus concevable, vu le contexte, de le voir au sifflet entouré de joueurs olympiens. Peut-être que si Eyraud s'est abstenu sur le sujet, c'est qu'après OM-Montpellier, il avait pris 4 matchs dont deux avec sursis pour être allé dire ce qu'il pensait à l'arbitre de son comportement dans son vestiaire. Mais, les derniers mois ayant prouvé qu'il avait plus d'influence à la Ligue, à lui de faire son possible pour que Delerue aille exposer son air suffisant à Dijon, Lorient ou Lens. Il vient de le prouver à Brest, avec son passif, il ne peut pas arbitrer l'OM normalement. Toujours obligé de trop en faire, peut-être aussi face à des joueurs qui n'ont pas la mémoire courte et qui le lui font ressentir... Autant ne pas insister. Le club phocéen n'a pas envie de revivre la période post-Montpellier de la saison dernière (5 points sur 12 possibles) et Delerue n'a pas envie d'être sous le feu médiatique qui s'en suivra.
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